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transportparis - Le webmagazine des transports parisiens
1 décembre 2023

Ligne 15 : présentation officielle du matériel

Les franciliens - et les autres - devront encore patienter pas loin de 2 ans avant de pouvoir embarquer à bord de ces rames qui feront leurs débuts sur la section sud de la ligne 15 entre le pont de Sèvres et la gare de Noisy-Champs sur le RER A, qui sera exploitée par le groupe RATP. Cette semaine a eu lieu la première circulation d'une rame sur une partie des installations de la ligne, depuis l'atelier de maintenance de Champigny, en prélude aux premiers essais dynamiques.

Ce sera donc le premier métro à très grand gabarit de la métropole francilienne : si les MP14 les dépassent en longueur (120 m contre 108 m), celui qui s'appelle encore apparemment MR6V propose une largeur accrue de 40 cm par rapport au réseau historique. Pour autant, le métro lyonnais restera encore le plus généreux sur ce point avec 10 cm de plus encore. 

presentation-MR6V-GPE

Avec 4 pantographes sur 6 voitures, il n'y aura pas de risque d'échauffement de l'alimentation électrique, surtout avec du profilé aérien rigide, même sous 1500 V continu, autre première francilienne sur un système de transport qualifié de métro. (cliché Ile-de-France Mobilités)

interieur-MR6V-GPE

A bord des rames, on retrouve une disposition que les parisiens connaissent déjà, puisque proche de celle adoptée lors de la rénovation des MF67 de la ligne 3, avec un carré de 4 places et une banquette transversale. Au premier plan, on note - heureusement - l'absence de strapontins sur les plateformes. (cliché Ile-de-France Mobilités)

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9 juillet 2013

Des travaux aussi à la RATP

Il n'y a pas que RFF et la SNCF qui profitent de l'été pour multiplier les travaux sur le réseau. A la RATP, plusieurs chantiers sont engagés.

Le plus conséquent concerne la réfection du viaduc d'Austerlitz sur la ligne 5 : le plus long pont de Paris (140 m d'une seule vollée) est en travaux jusqu'au 30 août. La ligne 5 fait son terminus à Bastille au lieu de Place d'Italie.

181205_viaduc-austerlitzLe viaduc d'Austerlitz, vu ici le 18 décembre 2005, fête ses 110 ans en s'offrant une rénovation complète de son tablier. On aperçoit à l'arrière-plan les arches du pont routier d'Austerlitz et ses six arches. © transportparis

Durant le week-end des 3 et 4 août, la ligne 13 sera interrompue au nord de Saint Lazare pour remplacer l'aiguillage de la bifurcation des branches de Gennevilliers et de Saint Denis. Le service du métro sera maintenue entre Porte de Clichy et Les Courtilles, et entre Porte de Saint Ouen et Saint Denis. Au cours du même week-end, la station Porte d'Orléans sera fermée afin de rehausser ses quais pour la rendre accessible aux personnes à mobilité réduite.

Jusqu'au 31 juillet, Orlyval cesse son service à 21 heures du lundi au jeudi pour réaliser des travaux sur les voies.

La rénovation des stations se poursuit, avec notamment Barbès Rochechouart sur la ligne 2 et Jaurès sur la ligne 7 bis.

Sur la ligne A du RER, du 22 juillet au 23 août, le service sera modifié sur la branche de Saint Germain en Laye entre Rueil et Saint Germain : la rénovation de deux ponts et la rénovation des quais de Chatou Croissy nécessitent la circulation en voie unique sur cette section. Mêmes modalités entre Lozère et Orsay sur la ligne B, pour cause de rénovation des quais de Lozère et du Guichet, pour la période du 14 juillet au 18 août.

Enfin, les travaux de rénovation des voies se poursuivent sur T1 : les tramways ne circulent pas entre les Six Routes et 8 mai 1945 à La Courneuve.

11 mars 2014

RER E à Mantes la Jolie : l'AVP validé

Un peu plus d'un an après l'obtention de sa déclaration d'utilité publique, le prolongement du RER E à Mantes la Jolie a franchi une nouvelle étape avec l'approbation de son avant-projet au Conseil du STIF du 5 mars dernier. Il constitue un des premiers chantiers du "Nouveau Grand Paris" tel que défini le 6 mars 2013 par l'Etat, et un chantier d'une ampleur exceptionnelle pour RFF et la SNCF.

Un tunnel et la modernisation de Paris - Mantes

D'un budget estimé à 3,3 MM€, le prolongement comprendra donc un tunnel de 8 km entre l'actuel terminus Haussmann Saint Lazare et Nanterre La Folie, avec 2 gares intermédiaires : Porte Maillot et La Défense. La gare de Nanterre La Folie, située à proximité de celle de Nanterre Préfecture, sera implantée sur l'ancienne gare aux marchandises servant aujourd'hui de remisage de matériel roulant Transilien. Elle accueillera le terminus des trains actuels venant de Chelles, Villiers sur Marne et Tournan, ainsi qu'un site de remisage et de petit entretien du matériel... sur l'ancien site des ateliers de La Folie fermés en 1994.

EOLE général

Schéma général du prolongement du RER E à Mantes la Jolie - © RFF

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Focus sur la nouvelle section souterraine Haussmann - Nanterre La Folie et son maillage avec les autres lignes structurantes (RER, Transilien, Métro, Tram) dont bénéficieront environ 650 000 voyageurs par jour en 2022. © RFF

Au-delà de Nanterre l'adaptation de l'infrastructure existante entre Nanterre et Mantes la Jolie, sur 47 km constituera l'autre volet majeur du prolongement du RER E. Quittant La Folie par le raccordement de Bezons, le RER E rejoindra l'axe Paris - Poissy - Mantes à hauteur de la Seine, avec la construction d'un saut de mouton (uniquement pour le sens Mantes - Paris).

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Nanterre - 30 juin 2013 - C'est au franchissement de la Seine que débutera le saut-de-mouton permettant de relier la gare de Nanterre La Folie et les voies de l'axe Paris - Le Havre. Les Transilien assurés aujourd'hui en VB2N avec BB27300 seront remplacés par des RERng dont l'appel d'offres est en cours. © transportparis.

A Poissy, le plan de voies sera remanié pour améliorer la fluidité des différentes circulations ferroviaires, le RER E devant composer avec les relations Paris - Normandie. En particulier, le court tronc commun entre le RER A et le RER E, en sortie de gare de Poissy, sera supprimé pour éviter les interdépendances entre ces 2 lignes.

A partir d'Epône-Mézières et jusqu'à Mantes la Jolie, le projet intègre l'achèvement de la 3ème voie, dont une première section (Aubergenville - Epône) a été mise en service à la fin des années 1990 et les réservations pour une 4ème voie, liée à la liaison nouvelle Paris - Mantes - Normandie. Le RER E va également entrainer un remaniement complet de l'entrée de la gare de Mantes la Jolie puisqu'une 9ème voie à quai sera installée sur l'emplacement du bâtiment central de la gare. La gare en elle-même sera agrandie et dotée d'une seconde passerelle pour l'accès aux quais. En outre, des travaux, notamment à quai, prédisposeront certains aménagements requis par le projet Paris - Normandie. Enfin, au-delà des tiroirs d'arrière-gare pour le terminus du RER, un nouveau technicentre sera érigé dans le triangle formé par les lignes du Havre, de Cherbourg et du raccordement des Piquettes qui les relie.

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Mantes la Jolie - 31 janvier2013 - C'est assurément avec le tunnel l'opération phare du projet EOLE : la restructuration du noeud de Mantes la Jolie doit à la fois permettre l'exploitation du RER E à raison de 6 trains / heure contre 3 Transilien aujourd'hui, mais aussi prédisposer certains aménagements en vue de la future liaison rapide Paris - Normandie qui traversera la gare. La BB 27334 stationne sur la future voie de départ du RER E. La 9ème voie sera installé au centre du quai qu'elle longe. © transportparis.

Les gares de Houilles-Carrières, Poissy, Villennes, Vernouillet-Verneuil, Les Clairières de Verneuil, Les Mureaux, Aubergenville, Epône-Mézières, Mantes Station et en partie celle Mantes la Jolie seront adaptées pour l'exploitation RER, avec l'allongement à 225 m et le rehaussement à 92 cm des quais. Les gares seront rénovées et réaménagées tandis que la surface abritée à quai sera accrue pour améliorer le confort d'attente et surtout inciter les voyageurs à se répartir sur un plus grand nombre de portes afin de maîtriser les temps de stationnement.

La signalisation sera modernisée avec le remplacement des anciens postes de Poissy, Vernouillet, Les Mureaux et Mantes, en adoptant une technologie informatisée pouvant ensuite migrer dans la centralisation de la commande du réseau.

L'exploitation : une desserte en recouvrement

L'exploitation comprendra les 16 trains par heure du RER E existant, prolongés de Haussmann Saint Lazare à Nanterre La Folie, et 6 trains par heure assurant la desserte de Mantes la Jolie : 4 omnibus toute la journée, dont le terminus sera aménagé dans la nouvelle gare Rosa Parks située près de la Porte d'Aubervilliers, et qui ouvrira en décembre 2015, et 2 semi-directs en heure de pointe, desservant Poissy, Vernouillet, Les Mureaux et Mantes, dont le terminus sera en gare Magenta. Ainsi, 22 trains par heure assureront la liaison entre Magenta et Nanterre La Folie.

Un nouveau matériel roulant : RERng

La desserte sera assurée pour large partie avec un nouveau matériel en cours d'appel d'offres, le RERng, conçu pour la desserte des lignes RER intégralement dotées de gares à quais hauts. Il devrait offrir une capacité proche de celle des MI2N, l'écart se justifiant par l'amélioration du confort (pas de siège accru, comme sur le Francilien) et le respect des normes d'accessibilité. Les discussions sont encore en cours entre le STIF et la SNCF pour statuer sur le devenir des MI2N actuellement en service sur le RER E : une mutation sur d'autres lignes Transilien permettrait d'homogénéiser le parc du RER E et d'optimiser l'ensemble desserte / matériel / infrastructure.

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Val de Fontenay - 8 septembre 2012 - Les MI2N assurent depuis 1999 l'exploitation du RER E. Leurs performances ne sont pas suffisantes pour assurer durablement le service une fois la ligne prolongée. Leur avenir devrait prochainement être statué par le STIF : une réutilisation - au moins en partie - sur le réseau Saint Lazare est envisagée. © transportparis

L'introduction d'automatismes de conduite sur le tronçon central

Enfin, un nouveau système d'exploitation de conduite automatisé sera mis en oeuvre sur ce nouveau matériel roulant, afin de gérer la circulation des trains entre Rosa Parks et Nanterre La Folie. Le conducteur sera responsable de la conduite sur les branches, mais sur le tronçon central, une fois l'ordre de départ donné au train, celui-ci sera piloté automatiquement par un système inspiré des métros automatiques, afin d'être compatible avec des intervalles de 2 min, le RER E visant à terme 28 trains / heure / sens. Un centre de commandement unique sera créé pour le RER E, en interface direct avec les centres de régulation de l'Est et de l'Ouest.

Des travaux dès 2015

Les travaux seront lancés par RFF, maître d'ouvrage du projet, dès 2015, en débutant par le tunnel et le site de Nanterre, puis en 2016 sur la section Houilles - Mantes la Jolie. Entre 2016 et 2019, les gares auront été traitées, ainsi que le réaménagement du plan de voies de Poissy. En fin d'année 2020, le RER E sera prolongé jusqu'à Nanterre La Folie, créant le second axe RER est-ouest destiné à soulager le RER A, mais aussi le RER B sur Châtelet - Gare du Nord. Les travaux se poursuivront en 2021 et 2022 pour achever les travaux de la zone d'Epône à Mantes.

En fin d'année 2022, le RER E devrait atteindre Mantes la Jolie… si le plan de financement est réuni d’ici la fin de l’été 2014 avec principalement la Région, l’Etat, la Société du Grand Paris et les collectivités locales (Départements, Ville de Paris).

24 août 2015

Francilien : la première tranche bientôt livrée

Les 172 rames de la tranche ferme du Francilien, soit 117 éléments de 112 m (8 caisses) dont 82 au Nord et 35 à l'Est, et 55 éléments courts de 94 m (7 caisses) sur Saint Lazare, sont en passe d'être entièrement livrées. C'est déjà le cas au Nord. Ce le sera dans les prochains jours à Saint Lazare. Restent encore quelques éléments pour compléter l'effectif de l'Est.

Après des débuts difficiles liés à une mise en service précipitée par le calendrier des élections régionales, ces rames obtiennent aujourd'hui des niveaux de fiabilité satisfaisants, contribuant à diminuer la part des problèmes d'exploitation liés au matériel roulant.

Leur arrivée a entraîné une recomposition importante du parc Transilien. Au nord, les voyageurs de la ligne H bénéficient d'un parc homogène alors qu'ils connaissaient 4 séries jusqu'en 2009, avec des Z6100, des RIB 8 caisses, des VB2N et des Z2N. Les travaux menés notamment sur les installations électriques ont également permis de reprendre les horaires avec des gains de temps pouvant atteindre 5 minutes (sur Paris - Pontoise par exemple). En parallèle, plusieurs gares ont été rénovées et rendues accessibles.

A l'Est, l'arrivée du Francilien a été pleinement positive sur l'axe Paris - Coulommiers puisque des formations doubles succèdent à des Z2N circulant en solo. Le bilan est un peu plus mitigé sur Paris - Meaux, où les Francilien devaient succéder aux Z2N. Or avec 160 places de moins par UM2 (1844 places au lieu de 2000), il fallut se résoudre à maintenir un panachage pour préserver la capacité des trains les plus chargés.

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Ozoir la Ferrière - 18 mars 2015 - Les Francilien ont repris la desserte Paris Est - Coulommiers aux Z2N. C'est sur le réseau Est que ces rames peuvent se lancer jusqu'à 140 km/h, alors que le service omnibus sur le Nord et l'Ouest les contraignent à des vitesses plus basses n'excédant guère les 90 km/h. © transportparis

Enfin, sur le réseau Saint Lazare, l'arrivée du Francilien précipite le retrait des RIB et des BB17000 quinquagénaires, après avoir éliminé le petit contingent de Z2N qui circulait sur Paris - Nanterre. Leur mise en service a aussi l'avantage de regonfler les réserves, en particulier pour les Z6400 qui commencent à se faire plus fragiles.

Pour le voyageur, l'arrivée du Francilien est un changement assez radical. Le confort et l'espace sont généralement appréciés. L'éclairage également, avec une mention particulière, le jeune public appréciant les changements de coloration en plateforme. En revanche, les capteurs de lumière sont un peu lents et parfois défaillants, ce qui pose quelques problèmes à l'approche de passages sous des ouvrages (sauts-de-mouton, tunnels) et dans les périodes de luminosité "intermédiaire", le matin, le soir ou par temps gris. Des réglages restent nécessaires. Réglages qui sont également en cours sur le niveau sonore des signaux sonores d'ouverture et de fermeture des portes : la nécessité du signal d'ouverture laisse toujours perplexe et perturbe les voyageurs qui hésitent à demander l'ouverture de celles-ci.

Les portes encore : un sujet essentiel sur une desserte de banlieue. Avec une porte tous les 13 m, la gestion des échanges de voyageurs est meilleure qu'avec des Z2N ou des VB2N : le bilan de ce point de vue est positif sur les lignes H et P. En revanche, sur Saint Lazare, par rapport aux RIB et aux Z6400, le quasi-doublement de la longueur entre les portes n'est pas sans conséquence sur la répartition des voyageurs (nombre de voyageurs passant par une porte accru, donc impact sur le temps de stationnement). Enfin, le choix d'un matériel avec un plancher à 970 mm était évidemment une solution justifiée, notamment sur Saint Lazare. Sur l'Est, la desserte de Chelles et de Tournan déjà dotées de 920 mm au titre du RER E, aussi. Reste le Nord où l'arrivée du Francilien entraîne le rehaussement des quais qui étaient tous, sauf à Saint Ouen l'Aumone - Liesse, à 550 mm.

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Nanteuil le Haudouin - 6 juillet 2013 - La génération inox aura été éliminée par le Francilien. Les RIB sont les dernières représentantes franciliennes de ces matériels légers qui à l'époque avaient apporté de sensibles améliorations au service banlieue, avec la disparition progressive de la traction vapeur. © transportparis

La seconde tranche de Francilien arrivera au Nord (24 éléments longs) pour les liaisons Creil - Pontoise et Paris - Crépy en Valois, parachevant le renouvellement du parc hors RER D et à Saint Lazare (19 éléments courts) pour les groupes II et III afin d'entamer le mouvement de retrait des Z6400, en attendant toujours une décision quant à l'éventuelle réaffectation des MI2N du RER E, liée au projet RERng qui en est - fait exceptionnel - à son deuxième appel d'offres infructueux...

7 septembre 2015

Bécon les Bruyères se transforme

Quartier à cheval sur Asnières et Courbevoie, Bécon les Bruyères dispose depuis 1891 d'une gare située à la bifurcation des deux branches principales de la ligne L, à savoir les groupes II et III du réseau Saint Lazare. Le bâtiment principal est situé côté Asnières (le long des voies du groupe III) et un édicule d'accès avait été réalisé après-guerre pour améliorer l'accès depuis Courbevoie. Avec 20 000 voyageurs par jour, la gare de Bécon connaît une forte progression de sa fréquentation liée à l'implantation de plusieurs entreprises et à la construction d'immeubles de logement dans la ZAC des Bruyères voisine, située sur la commune de Bois-Colombes (3 communes sur un quartier, ça fait beaucoup non ?)

Le projet de modernisation de la gare prévoit l'extension des bâtiments voyageurs des deux côtés avec, côté Asnières, une structure verre-acier-bois prolongeant de chaque côté les ailes du bâtiment historique et, côté Courbevoie, la reconstruction d'un nouveau bâtiment de verre et d'acier à la place de la structure de béton récemment démolie. Restant au coeur de la gare, le bâtiment historique sera entièrement rénové, ainsi que le passage souterrain.

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La nouvelle gare de Bécon les Bruyères avec ci-dessus le côté Asnières avec l'extension du bâtiment voyageur type Ouest et ci-dessous le côté Courbevoie avec la reconstruction d'un nouvel édifice d'accès et de services.

Bécon-côté-Courbevoie

Compte tenu de l'évolution de la fréquentation de la gare, une nouvelle passerelle est en cours de construction. Elle enjambe côté Banlieue les 6 voies de la gare ainsi que le terrain qui accueillait une brigade de l'infrastructure. Entre les voies du groupe III et du groupe III, une nouvelle liaison piétonne facilitera l'accès à la ZAC des Bruyères dans laquelle de nombreuses entreprises et logements ont déjà été installés. A plus long terme, c'est au coeur de ce triangle que sera installée l'émergence de la station de la ligne 15 Ouest du Grand Paris Express.

Bécon-passerelle

Ci-dessus, le projet de nouvelle passerelle actuellement en cours de construction. La future station de la ligne 15 débouchera à gauche de l'image. Elle améliorera la liaison entre les deux moitiés d'un même quartier séparé par les voies ferrées.

Cette passerelle assurera une fonction urbaine, son accès étant hors contrôle des titres de transports, ceux-ci étant vérifiés avant l'emprunt des escaliers (fixes ou mécaniques) et des ascenseurs grâce à un élargissement de la du tablier de l'ouvrage.

Le bâtiment historique sera donc rénové et flanqué de deux nouvelles extensions misant sur la transparence afin de ne pas trop étouffer l'édifice et le parvis de la gare, relativement exigu. Même choix côté Courbevoie où le verre et l'acier domineront la structure du nouveau bâtiment d'accès. Outre le contrôle des billets et l'accès au passage souterrain, ces bâtiments proposeront de nouveaux services et commerces. Enfin, les quais seront rénovés, dotés d'un nouveau mobilier et de nouveaux abris (les actuels datent du début du 20ème siècle et avaient été modernisés à l'identique après le bombardement de 1943).

Le coût du projet atteint 50 M€ financés à 50% par le STIF au titre du Plan de Déplacements Urbains, la Région pour 21% et la SNCF pour 29%.

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27 février 2016

RER : la rénovation des gares parisiennes a commencé

Mise en service en 1980,  trois ans après la gare RATP du RER A située juste en dessous, la gare souterraine de Paris-Lyon, desservie par le RER D depuis 1995, va bénéficier d'une heureuse cure de jouvence qui lui fera perdre son ambiance très typée des années 1980. Les travaux ont débuté mi-janvier par le retrait du carrelage orange devenu obsolète. L'opération coûtera 4 M€ et se concentrent principalement sur la rénovation des murs et plafonds ainsi que l'amélioration de la signalétique avec un nouveau dispositif à quai pour annoncer le positionnement d'un train court à l'approche.

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La rénovation de Paris-Lyon RER fait suite à la rénovation de la gare RER de Paris-Nord, constituant la première étape de transformation de la gare du Nord, achevée juste avant la COP21. Le parti pris adopté fut celui de la clarté avec une prédominance du blanc (ou du gris très clair), un peu à l'image de la rénovation du métro. Seul élément saillant, la signalétique directionnelle pour orienter plus rapidement les voyageurs. Le désuet saumon de la premuère rénovation (dans les années 1990) a heureusement disparu...

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Paris Nord Banlieue - La salle d'échanges a été nettement éclaircie par des murs, un plafond, des piliers un éclairage blancs ponctué, focalisant l'attention du voyageur sur les nouvelles plaques signalétiques très visibles et les écrans d'information. Un peu de couleurs tout de même avec la myriade de diodes au plafond. (cliché X)

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Paris Nord RER - Même traitement sur les quais, avec un résultat réussi quant à l'amélioration de la clarté dans une gare très fréquentée. Les murs centraux ajourés donnent une touche de couleur.  (cliché X)

Enfin, le plus gros chantier actuellement en cours est évidemment celui de Châtelet les Halles intégré au programme de transformation du Forum et la création de la Canopée. Voici quelques images présentant la situation à la fin des travaux prévus en fin d'année. Au total, pas moins de 164 M€ auront été investis pour cette opération qui intègre également un nouvel accès place Marguerite de Navarre, en lien direct avec la gare du RER mais aussi les lignes 4 et 14 (dont la correspondance a été rétablie cette semaine).

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Vue de la salle d'échanges avec un nouvel éclairage, un nouvelle signalétique et surtout de nouveaux cheminements plus fluides !

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Même coup de jeune sur les quais de ce qui reste une des plus grandes gares souterraines du monde. Eclairage contemporain et signalétique épurée pour faciliter la gestion des flux de voyageurs.

 

30 mai 2016

Et voici le MP14 !

... En images pour l'instant ! Alstom avec la RATP, la Région et le STIF ont présenté ce matin le design intérieur et extérieur du MP14.La livrée extérieure n'est évidemment pas celle qui sera retenue, puisque n'apparaissent ni les couleurs ni les logos de la RATP et du STIF.

MP14exterieur

Vue extérieure : retour à un nez vertical, avec un pare-brise entouré d'une rampe lumineuse qui n'est pas sans rappeler celle des rames du métro de Vienne ou du tramway de Tours. Pour le reste, la largeur et le positionnement des portes est prédéfini par l'architecture du MP89 du fait des façades de quai. (document Alstom)

 

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Vue d'une plateforme d'une voiture de tête. On notera aussi - du moins sur les images de synthèse - la clarté des de l'éclairage à LED.  (document Alstom)

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A l'intérieur, disposition somme toute classique largement calquée sur celle du MP89 et du MP05. On note le retour à des tissus plus sobres mais l'assise claire risque de poser des questions de maintenabilité et de propreté... (document Alstom)

La première tranche comprend 37 rames de 8 voitures destinées à la ligne 14. Elles succèderont aux MP89 et MP05 qui seront destinées à circuler sur la ligne 4 lors de son automatisation. La ligne 4 recevra d'ailleurs quelques MP14 en version 6 voitures puisque le nombre de rames libérées est inférieur au nombre de rames nécessaires à l'exploitation, surtout avec le prolongement de Montrouge à Bagneux. Les MP89 libérés iront remplacer les MP73 de la ligne 6. On peut aussi envisager qu'en cas de prolongement de la ligne 1 à Val de Fontenay, certains MP05 quittent la ligne 4 pour la ligne 1, remplacés à due proportion par des MP14.

Les MP14 circuleront également sur la ligne 11 où elles prendront la succession des MP59 lors du prolongement à Rosny Bois Perrier. Particularité : ces rames seront exploitées en conduite classique avec conducteur... du moins dans un premier temps, la ligne 11 ayant vocation à être automatisée lors du prolongement à Noisy-Champs. Alors le MP14 sera-t-il reconfigurable ou faudra-t-il commander de nouvelles rames automatiques ? Dans cette hypothèse, les MP14 en conduite classique n'auraient d'autre alternative que d'être mutés sur la ligne 6, succédant alors aux MP89.

Bref, un joli jeu de chaises musicales avec le MP14...

20 juillet 2016

Retour des bus articulés sur la ligne 258

Ce devait être un grand programme apportant un bol d'air salutaire à l'exploitation de nombreuses lignes de bus de la RATP. L'équipement des lignes 26, 150, 170 et leur retour sur la ligne 143 avaient constitué une première étape prometteuse. Il était question d'enchaîner avec plusieurs autres lignes, y compris dans Paris, notamment le 38 et le 60. Mais pas d'articulés en vue sur ces lignes. Question de tempo, et surtout de gestion de l'augmentation de la capacité de remisage dans les dépôts.

Sauf contretemps de dernière minute, le 1er septembre prochain, la ligne 258 sera exploitée en autobus articulés Urbanway hybrides à 4 portes. Il s'agira encore une fois d'un retour puisque la ligne fut équipée de PR180.2 entre 1985 et 1995.

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Puteaux - Avenue Georges Clémenceau - 10 mars 1995 - Les PR180.2 ont circulé durant 10 ans sur la ligne avant d'être victime d'une politique de lutte anti-fraude faisant passer le R312 à 2 portes pour un véhicule plus confortable en dépit de la perte de près de 50 places...© B. Basset

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Puteaux - Avenue Paul Doumer - 15 septembre 2015 - Les Citélis avaient pris la succession des R312 et seront donc remplacés par des Urbanway 18 hybrides, qui plus est dotés de 4 portes.© B. Basset

Cependant, les autobus articulés ne circuleront pas sur l'intégralité du parcours La Défense - Saint Germain en Laye : la ligne 258 sera limité au parcours La Défense - Rueil Jonchère. Une nouvelle ligne 259, assurée en autobus standard (une partie des Citélis actuellement sur le 258) assurera la desserte entre Rueil et Saint Germain en Laye : elle sera amorcée à Nanterre Université et reprendra la desserte actuellement assurée entre Nanterre et Rueil par la ligne 163, qui sera limitée au parcours Porte de Champerret - Nanterre Préfecture.

18 septembre 2016

Le Montmartrobus ne s'époumone plus

Avec la mise en service progressive des 16 Oreos 4x commandés auprès de Gépébus, la RATP renoue avec la traction électrique sur le Montrmartrobus. Cette ligne circulant dans les petites rues de la butte Montmartre entre la place Pigalle et la mairie du 18ème arrondissement a été créée le 10 février 1983. Exploitée d'abord avec des Renault Master aménagés en autobus, il fallut rapidement passer au stade supérieur, avec des CBM220 puis des Van Hool A508, de format midibus, offrant une quarantaine de places. Malheureusement, les performances de ces véhicules restaient limitées compte tenu de la rudesse des pentes.

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Paris - Place des Abbesses - 1983 - Montmartrobus première version avec un GX17, sur base de Renault Master carrossé par Heuliez. Un microbus expérimental (cliché X)

En 1998, la RATP réceptionne ses premiers Oreos 55E, fonctionnant à l'électricité grâce à des batteries. Le terminus de la mairie du 18ème arrondissement avait été équipé d'une station de recharge. Malheureusement, ces véhicules n'étaient pas au point et présentaient une fiabilité insuffisante : la RATP dut se résoudre à maintenir en service les Van Hool A508, à récupérer des GX117 d'autres navettes urbaines et à acquérir d'occasion deux Oreos 55 à moteur Diesel.

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Paris - Place Pigalle - 17 décembre 2013 - Montrmartrobus version électrique, première version. Les Oreos 55E n'auront pas fait long feu en raison d'une fiabilité insuffisante... © transportparis

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Paris - Rue Girardon - 6 avril 2010 - Montmartre, ce n'est pas du plat et les GX117 s'époumonaient dans les rues de la butte : bilan, du bruit et des odeurs... © transportparis

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Paris - Rue Helmer - 21 août 2011 - La version thermique de l'Oreos 55 s'est aussi frottée aux pentes de la butte pour venir en secours de leurs petits frères électriques... sans beaucoup plus de succès car ces minibus se montraient eux aussi de constitution fragile... © transportparis

Les nouveaux Oreos 4X vont devoir faire oublier cette première tentative d'exploitation électrique : la technique étant mieux maîtrisée, on peut espérer une issue favorable à ces véhicules.

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Paris - Rue Dubois - 17 septembre 2016 - Vue sur Paris imprenable : entre deux couples jouant du selfie pour immortaliser leur séjour parisien, d'autres photographient les nouveaux midibus électriques de la RATP... © transportparis

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Paris - Rue des Saules - 17 septembre 2016 - Le nouvel Oreos 4X du Montmartrobus se montrera-t-il aussi agile que le célèbre lapin montmartrois, implanté de longue date au pied des quelques vignes parisiennes ? © transportparis

23 novembre 2016

Triangle de Gonesse : mise en service du BHNS

Toujours objet de convoitises et censé accueillir de vastes projets urbains diversement accueillis, le triangle de Gonesse est, rappelons-le, concerné par 3 projets de transports en commun : une ligne de BHNS, une branche du RER D et la ligne 17 du Grand Paris Express. La branche du RER D semble - heureusement - rangée dans les placards d'archives, les solutions de court terme plus économiques ont donc pû être mises en oeuvre.

La ligne de BHNS, baptisée ligne 20, a été inaugurée par les élus de la Région et du Département du Val d'Oise le 19 novembre dernier. Elle relie donc la gare de Villiers le Bel (sur le RER D) à celle du parc des expositions de Villepinte (sur le RER B). D'une longueur de 10 km, avec 7 stations, elle dispose d'un site propre sur 80% du parcours avec priorité aux intersections. Le coût des aménagements atteint 34,5 M€ financés par la Région et le Département.

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La ligne assure donc une fonction de rocade entre les deux lignes de RER du nord parisien. Elle procure ainsi une liaison en moins de 30 minutes vers les zones d'emplois de Villepinte, Tremblay en France et, par correspondance à tout le pôle logistique autour de l'aéroport de Roissy. Elle améliore aussi l'accès à l'hôpital de Gonesse.  Une huitième station est prévue au triangle de Gonesse : sa réalisation est liée au projet d'aménagement du secteur (le très contesté complexe commercial Europacity).

Exploitée par Transdev, elle est desservie par des autobus articulés Heuliez GX437 Hybride offrant 110 places dont 34 assises. En heures de pointe, la fréquence est de 6 minutes, ce qui devrait lui conférer une bonne attractivité. Le STIF annonce une prévision de trafic de l'ordre de 7200 voyageurs par jour. Avec l'offre proposée, le BHNS devrait pouvoir assurer la desserte du secteur pendant une durée assez confortable sans le renfort de modes lourds.

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Villepinte - Parc des Expositions - 19 novembre 2016 - Démonstration du GX437 Hybride de la ligne 20 Villiers le Bel - Parc des Expositions à l'occasion de son inauguration. (cliché X)

Au fait, on notera que la ligne est un BHNS... mais pas un TZEN. Si quelqu'un peu expliquer pourquoi...

10 octobre 2017

Saint Lazare : nouvelle offre en vue sur les groupes III et VI

Alors que se profile une nouvelle refonte de desserte - à la baisse - sur les lignes J et L, plus précisément sur le groupe III (Paris - Nanterre - Cergy) et sur l'intégralité du groupe VI (Paris - Conflans - Mantes / Pontoise / Gisors), le bilan de la refonte intervenue en décembre 2015 sur le groupe II (Paris - Versailles / Saint Nom) n'est pas forcément aussi positif que ne le laissent entendre la SNCF et Ile de France Mobilités.

Groupe II : le voyageur paie les carences d'organisation

En apparence, la ponctualité s'est améliorée, mais au prix de la réduction de 16 à 12 trains par heure de la desserte en pointe, confirmant que l'exploitant n'est plus en mesure d'honorer une devise ancestrale à Saint Lazare "en gare, un train par quart d'heure et par voie" : à raison de 4 voies pour le groupe II, il n'y a en principe aucune raison de considérer qu'une grille à 16 trains n'est pas robuste... sauf en cas de défaillance dans l'organisation de l'opérateur.

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Chaville Rive Droite - 10 septembre 2014 - Portée par une association d'usagers qui a embarqué Transilien et le STIF sur sa position, la nouvelle desserte instaurée en décembre 2015 sur le groupe II a-t-elle pour autant amélioré la qualité du service ? L'indicateur de ponctualité a progressé, mais retirer 25% de l'offre en pointe, est-ce cela le "mass transit" ? © transportparis

Cependant, avec la réduction de desserte, les délais d'attente se sont allongés, d'autant plus avec le maintien d'un taux élevé de suppressions de trains. Fatalement, la ponctualité se retrouve affecté puisque les trains subsistants dérivent pour cause d'allongement du temps de stationnement. Une situation qui n'ira pas en s'améliorant puisque le Francilien n'offre que 7 portes par élément au lieu de 12 sur les Z6400.

La ponctualité s'est nettement dégradée depuis la rentrée de septembre et les explications données par la SNCF sont quelque peu déroutantes. L'atelier de maintenance de Levallois est en travaux pour recevoir la nouvelle série de Francilien destinée à remplacer les Z6400 et le tour en fosse d'Achères est lui en travaux, ce qui diminue la capacité d'intervention sur le matériel roulant. En résumé : un plan de management de projet absent, qui fait de l'usager la variable d'ajustement d'une organisation centrée non pas sur le voyageur mais sur le train. Pour qui veut être la référence du "mass transit", on a connu mieux...

De mémoire d'observateurs avisés, lorsque les Z6400 sont arrivés, voici 41 ans, la desserte n'a été en rien allégée, alors qu'il s'agissait d'une évolution bien plus lourd entre les Standard alimentées par 3ème rail en 750 V et les Z6400 en 25 kV par caténaire. Et bien plus récemment, l'arrivée des MI2N entre 1992 et 1997 puis des MI09 entre 2009 et 2016 n'a nullement pénalisé la production de la RATP sur le RER A.

Nouvelle desserte pour les groupes III..

Pour le groupe III, la refonte de desserte est liée à celle du RER A qui met fin à une grille fondée sur des missions cadencées aux 10 minutes au profit de missions aux 12 minutes : les 30 trains / heure / sens du tronçon central Nanterre - Vincennes seront abolis, dans un souci de robustesse, expression convenue pour faire passer la pilule d'une diminution de fait du service pour des bénéfices pas forcément évidents à mesurer pour le voyageur. Il n'y aura donc plus que 27 trains par heure sur le RER A et, pour ce qui concerne le groupe III, plus que 5 fenêtres par heure pour des trains venant de Saint Lazare entre Houilles et Achères. En conséquence, la nouvelle desserte prévoit :

  • le passage d'un système de missions cadencées aux 10 minutes à un espacement de 12 minutes, soit 2 trains de moins par heure ;
  • une mission Cergy rendue omnibus entre Nanterre et Paris (elle saute actuellement La Garenne Colombes, Les Vallées et Asnières), offrant donc un train toutes les 6 minutes à toutes les gares sur cette section ;
  • le prolongement en heures creuses d'un train par heure (on ne rigole pas) de Nanterre Université à Cergy le Haut ;
  • une extension de la période de pointe matin et soir ;
  • le maintien à l'identique des offres de soirée et de week-end.

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La Garenne Colombes - 7 octobre 2017 - Parmi les gagnantes, cette gare bénéficiera de 10 trains par heure au lieu de 6, du moins sur le papier. Quant aux Z6400, elles n'assurent plus qu'un appoint aux Francilien et le parc va encore se contracter avec les livraisons à venir. © transportparis

Revenons un instant sur ce Paris - Cergy cadencé à l'heure en journée. On rappellera qu'en février 2008, la desserte Paris - Maisons Laffitte, toutes les 30 minutes le matin et toutes les 20 minutes l'après-midi, mais toujours hors pointe, avait été limitée à Nanterre Université, suite au renforcement du RER A pour proposer une mission Marne la Vallée - Paris - La  Défense - Cergy toutes les 10 minutes et sur la base d'une fréquentation des plus modestes. Les élus de la boucle de Montesson, notamment le maire de Houilles, avaient protesté et profité du débat public sur le projet EOLE pour remettre sur la table le sujet et d'obtenir 2 trains par heure en gare de Houilles uniquement sur le futur RER E. Avec cet unique train à cadence horaire sur la ligne L entre 9h30 et 16h30, on est en droit de se demander l'utilité de ce train compte tenu d'une offre invisible...

Enfin, on ne manquera pas de noter que les arguments sur le gain de capacité sur le RER A avec la généralisation des trains à 2 niveaux deviennent quelque peu caducs puisque, sur le papier, le passage de 30 à 27 trains équivaut à la perte de 7746 places, écornant le flatteur chiffre de +40% alors présenté...

...et pour le groupe VI

la nouvelle desserte a d'abord vocation à mettre un peu d'ordre avec seulement 4 missions se répétant toutes les 20 minutes, soit 12 trains par heure au lieu de 14 actuellement :

  • une mission Conflans quasiment omnibus jusqu'à Argenteuil : elle ne desservira pas La Frette Montigny ;
  • une mission Pontoise omnibus de Pontoise à Argenteuil ;
  • une mission Mantes la Jolie omnibus de Mantes à Conflans puis semi-directe, ne desservant que Cormeilles en Parisis et Argenteuil ;
  • une mission Gisors ou Boissy l'Aillerie  directe de Pontoise à Conflans puis avec arrêt à Herblay et au Val d'Argenteuil et Argenteuil.

En contrepointe, le groupe VI sera organisée autour de 9 trains par heure, avec 3 missions aux 20 minutes :

  • la mission Mantes sera inchangée par rapport à la pointe ;
  • la mission Conflans également ;
  • la mission Pontoise et au-delà ne desservira pas Cormeilles en Parisis.

En soirée, la branche Mantes la Jolie sera nettement mieux desservie avec le prolongement systématiques des trains terminant à Conflans Saint Honorine. Même chose le week-end avec également le prolongement des missions Cormeilles à Conflans.

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Conflans Sainte Honorine - 7 octobre 2017 - Filant vers Mantes la Jolie, cette rame VB2N vient de franchir la bifurcation de Conflans entre la branche Mantes et la branche Pontoise. La desserte entre Conflans et Mantes va être renforcée car en soirée, elle est assurée au moyen de navettes en correspondance sur les trains de Pontoise... mais surtout avec des autocars. © transportparis

Alors tout n'est n'est pas à rejeter dans ces schémas de desserte, mais le principe même de faire moins de trains reste toujours aussi peu convaincant d'autant qu'il n'y a aucune garantie sur la réalisation de ces plans de transports allégés. Sur le groupe III par exemple, difficile de croire qu'il n'est pas possible de monter une grille avec 12 trains omnibus entre Nanterre et Paris (dont 6 origine Cergy), du moins en plaidant l'incompatibilité du graphique d'occupation des voies à Saint Lazare... puisque c'est le plan de transport mis en oeuvre pendant les travaux sur le RER A (avec 4 Cergy, 4 Maisons Laffitte, 4 Nanterre Université) !

En revanche, étoffer la desserte en journée, en soirée et le week-end, allonger les périodes de pointe sont des mesures positives, correspondant à l'évolution du comportement des franciliens. Comme pour le groupe II, quel sera le retour réel sur les conditions de transport et l'impact de l'allègement de la pointe ? Rendez-vous après un an d'exploitation ?

28 juin 2018

RER B : lancement de l'appel d'offres pour le MIng

Matériel d'Interconnexion Nouvelle Génération : tel est le nom de code du nouveau projet de matériel roulant pour le RER B, afin de remplacer les MI79 et MI84 qui en assurent actuellement le service depuis le début des années 1980. L'appel d'offres porte sur 180 rames dont les premières rames sont attendues en 2024 afin d'engager le renouvellement du parc à compter de 2025. Ile de France Mobilités vise ainsi un parc entièrement neuf sur la deuxième ligne d'Ile de France en 2030.

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Le RER B est actuellement exploité à l'aide de 117 MI79 et 34 MI84. Ceux-ci doivent être rénovés, mais leur durée de vie résiduelle est faible, ce qui suppose un programme limité de rafraichissement afin de limiter les coûts, même sur un investissement devant s'amortir comptablement sur une durée de 7 ans. En tranche ferme, 146 rames seront commandées, et une option de 34 rames figure dans cet appel d'offres commun aux deux opérateurs RATP et SNCF.

Les objectifs sont les suivants :

  • des éléments de 104 m circulant en UM2 pour des quais de 1150 mm de hauteur
  • une capacité supérieure d'au moins 20% aux rames actuelles
  • une architecture modulaire à un ou deux niveaux
  • compatible avec la mise en oeuvre de NExTEO sur le tronçon central

L'objectif de capacité affiché pousse clairement en faveur d'une solution partiellement à deux niveaux car une architecture à un seul niveau pourrait atteindre tout juste les 20% mais en réduisant la capacité assise. Or dans les objectifs, il semble entendu que la capacité assise doit être au moins équivalente à celle du MI79. Cette contrainte est d'autant plus forte que le RER B dessert de nombreuses gares en courbe de faible rayon sur la section sud. La réduction des lacunes horizontales quai-train écarte a priori des architectures comme le MI2N et le MI09 (outre le fait qu'il soit trop long) par la présence d'une porte dans l'axe des caisses donc à l'endroit où cette lacune serait la plus importante. Aujourd'hui, sur le MI79, les 4 portes ne sont pas équiréparties justement pour éviter la zone de lacune maximale.

La conception de ce MIng sera donc intéressante à suivre.

22 octobre 2018

RATP : deux nouvelles lignes de bus en articulés

D'ici la fin de l'année, deux lignes vont être dotées d'autobus articulés. Le projet porté par Ile de France Mobilités prend du temps, entre les délais de livraison du matériel, l'adaptation des dépôts et les modifications ponctuelles de voirie.

Ainsi, le 5 novembre prochain, les voyageurs de la ligne 180 Villejuif Louis Aragon - Charenton Ecoles découvriront leurs nouveaux véhicules : des Urbanway 18 hybrides, déjà réceptionnés et actuellement engagés dans l'attente de la fin des travaux sur différentes lignes (notamment 27 et 62). Le tracé sera modifié dans Vitry pour faciliter la circulation des autobus articulés. Remisée actuellement à Vitry, elle sera mutée à Ivry.

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Vitry sur Seine - Avenue de la Libération - 14 août 2015 - Sur le site propre de la ligne 183, qui accueillera prochainement le tramway T9, un Citaro C2 sur la ligne 180, dernier matériel standard engagé sur la ligne avant l'introduction d'autobus articulés qui viendront améliorer les conditions de transport des voyageurs sur cet axe. © transportparis

Le 3 décembre suivant, ce sera le tour de la ligne 275 La Défense - Pont de Levallois : même matériel roulant... mais en semaine uniquement, car les samedis et dimanches, cette ligne repassera en autobus standards en utilisant le parc de la ligne 278 La Défense - ZAC des Bruyères qui, elle, fait relâche le week-end.

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Courbevoie - Place Hérold - 11 septembre 2010 - Courte ligne assurant la connexion de Courbevoie d'une part à La Défense et d'autre part au terminus de la ligne 3 du métro à Levallois, le 275 n'en est pas pour le moins chargé. Cependant, les bus articulés ne seront présents qu'en semaine. © transportparis

13 décembre 2018

Epône-Mézières : encore une affaire de quais...

Conséquence d'un raisonnement trop cloisonné entre les projets ou d'une absence d'écoute entre deux entités de SNCF Réseau ? La FNAUT Ile de France a officiellement saisi Ile de France Mobilités sur un sujet pourtant d'une banale simplicité technique.

Le RER E a besoin de quais hauts de 920 mm pour accéder de plain-pied au futur RERng. Le rehaussement des quais a déjà été réalisé dans 4 gares du groupe V (Villennes, Vernouillet-Verneuil, Les Clairières de Verneuil et Aubergenville) et débute dans une cinquième (Houilles-Carrières).

A Epône-Mézières, la gare est aussi desservie par la ligne Transilien N. Or le réseau Montparnasse va être équipé en Régio2N, matériel à plancher bas puisque les quais sont à une hauteur de 550 mm. Application du principe qui veut qu'on approche plutôt le tabouret que le piano quand le pianiste n'atteint pas le clavier.

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Epône-Mézières - 9 avril 2015 - Une rame VB2N à 7 voitures, donc de la ligne N, dessert Epône-Mézières en direction de Paris-Montparnasse. Ces rames quadragénaires seront remplacées à partir de 2021 par des Régio2N conçus pour la desserte de quais de 550 mm. Mais le RER E, qui desservira la même gare, sera doté d'un matériel à plancher haut, pour des quais de 920 mm. Il va falloir couper la poire en deux et accepter un compromis sur l'accessibilité... © transportparis

Or les études menées jusqu'à présent par le projet EOLE ont été conduites sur la base d'un rehaussement des quais à 920 mm. Une variante devait être étudiée pour intégrer la décision - prévisible puisqu'en cohérence avec le Schéma directeur du matériel roulant adopté en 2009 - de doter la ligne N de Régio2N, et sur la base du constat d'impossibilité à opérer une spécialisation des quais (quai central pour le RER E, quais latéraux pour Transilien N). La solution logique était évidemment de rehausser les quais à 760 mm pour n'avoir plus qu'une seule marche, solution déjà adoptée sur le RER D à Juvisy.

On se demande pourquoi cette variante n'a pas été retenue dès lors que la position de l'autorité organisatrice, exprimée dès 2009, a été confortée par l'annonce des comandes voici près de 2 ans.

23 février 2019

RATP : les bus articulés continuent leur - lente - progression

Deux nouvelles lignes ont été converties à l'autobus articulé en fin d'année 2018 : la ligne 180 Villejuif (Louis Aragon) - Charenton (Ecoles) et la ligne 275 La Défense - Pont de Levallois, respectivement en remplacement de Citaro C2, mutés sur les lignes, 297 et 299 principalement et d'Agora S V3 partant à la réforme. Dans les deux cas, l'exploitation est désormais assurée par des Urbanway 18 hybrides.

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Courbevoie - Place Hérold - La ligne 275 bénéficie de l'augmentation de capacité uniquement en semaine, le service des samedis et dimanches demeurant assuré en autobus standards. Première affectation pour les voitures de la ligne 275, qui arborent la nouvelle livrée Ile de France Mobilités. © transportparis

Le rythme d'équipement reste lent, tributaire de l'augmentation de capacité de remisage des dépôts et des aménagements de la voirie pour faciliter l'insertion de ces véhicules. La prochaine conversion concernera une ligne parisienne très attendue : la ligne 38 Gare du Nord - Porte d'Orléans.

25 février 2019

RER A : le pilotage automatique complètement déployé

Depuis le 18 janvier dernier, tous les trains du RER A sont équipés de la fonction pilotage automatique sur SACEM. La RATP annonce que cette mesure permet d'accroître la régularité de 4,3 points et la vitesse commerciale dans le tronçon central de 5 km/h. C'est cependant passer sous silence les effets de la nouvelle grille horaire, comprenant 27 trains par heure en pointe du matin et 24 en pointe du soir. D'ailleurs, il vaudrait mieux que la diminution du nombre de trains se traduise effectivement par une accélération des trains.

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Nanterre Ville - 9 février 2019 - Les rames à deux niveaux ont été généralisées sur le RER A, mais l'augmentation de capacité procurée a été en partie consommée par l'allègement de desserte. Le pilotage automatique a été désormais complètement implémenté sur l'ensemble du parc. © transportparis

Cependant, l'exploitation du RER A est marquée au quotidien par de fréquentes régulations en station, malgré la diminution du nombre de trains. La généralisation des rames à deux niveaux (MI2N et MI09), l'allègement de la grille et le pilotage automatique ne sont donc pas des mesures suffisantes pour fluidifier réellement le trafic sur la première ligne ferroviaire d'Europe... sur laquelle on constate la persistance de circulations à vide en pleine pointe, ce qui pose toujours autant de questions...

L'étalement des flux est une piste explorée : plusieurs entreprises du quartier d'affaires de La Défense s'engagent dans cette démarche, reposant largement sur le volontariat et la souplesse des emplois du temps des salariés, mais aussi sur une évolution des mentalités pour sortir des habitudes ancestrales du rythme métro-boulot-dodo et les a priori sur les tire-au-flanc qui arrivent à leur bureau à 10 heures... ou qui partent à 16 heures. C'est évidemment plus facile pour les métiers de service, mais il y a matière à alléger la période d'hyperpointe, notamment le matin... Ce serait encore mieux si on arrêtait de construire des tours à La Défense, justifiant la fuite en avant en matière d'infrastructures...

18 mai 2019

Ligne 38 en articulés... pas de la première jeunesse

Continuons notre tour d'horizon des évolutions du réseau de bus parisien avec l'une des opérations emblématiques, attendue de longue date : l'exploitation de la ligne 38 en autobus articulés. Prolongée de la gare du Nord à la porte de La Chapelle en remplacement de la ligne 65, la ligne 38 constitue désormais une diamétrale nord-sud Porte de La Chapelle - Porte d'Orléans. Son fort trafic s'accommodait mal de l'exploitation en autobus standards : l'arrivée d'autobus articulés constitue donc une amélioration des conditions de transport.

Le service est assuré à l'aide de 42 autobus dont 21 Lion's City livrés entre 2009 et 2013, complétés par 3 Citélis 18... et 18 Agora L qui affichent 16 ans au compteur. Sacré retour en arrère pour une ligne qui était auparavant exploitée avec des Lion's City hybrides neufs, récupérés par les lignes 21 (à l'occasion de la fusion avec le 81), 59 (création) et 88 (prolongement à la porte d'Auteuil).

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Paris - Place du Châtelet - 17 mai 2019 - Les Agora avaient disparu de la ligne 38 en décembre 2013 : ils font un retour sur la ligne en version articulée. C'est la conséquence du retard pris dans le renouvellement du parc : certaines séries doivent jouer les prolongations. A gauche du cliché, le terminus du 47 qui ne monte plus à la gare de l'Est. © transportparis

14 décembre 2019

T4 à Montfermeil : première !

Etonnante inauguration que celle du T4 à Montfermeil... évidemment par le contexte, au coeur d'une grève massive de la SNCF et de la RATP. Mais on va en faire abstraction. On parlera donc plutôt d'inauguration plus que d'ouverture car pour les voyageurs, la mise en service nominale risque d'être quelque peu décalée...

Ainsi donc, le plateau de Montfermeil a enfin son tramway, ou son tram-train... Choisissez le terme, car on est un peu perdu sur la définition de cette ligne. L'antenne de Gargan à Montfermeil a tout d'une ligne de tramway classique si ce n'est qu'elle est exploitée par la SNCF : c'est d'ailleurs la première fois qu'elle opère seule en milieu urbain classique, en voirie. A Mulhouse, le tram-train est co-exploité par la SNCF et Soléa, l'exploitant du réseau urbain, est géré par Transdev.

Ce tramway, les habitants l'attendaient depuis plus de 20 ans. Lors de la construction des grands ensembles du plateau, on leur avait promis le fin du fin de l'époque : une autoroute, avec une super-A86 qu'on appelait A87. Il n'en fut rien. D'une certain façon, tant mieux.

Un petit rappel : Montfermeil a été la toute dernière localité desservie par le réseau historique de tramways de la STCRP, en 1938... C'est donc, encore une fois, un retour !

Les études ont été lancées par le STIF dès 2003, avant même l'ouverture de la ligne T4 entre Bondy et Aulnay. A l'époque, elles ont rencontré une forte opposition locale, notamment à Livry-Gargan, tandis que la municipalité de Pavillons-sous-Bois soutenait plutôt la réalisation d'un TCSP sur la RN3 entre Pantin et Montfermeil, qui n'avait pas l'assentiment de son voisin de Livry-Gargan. En revanche, Clichy-sous-Bois et Montfermeil avaient soutenu d'emblée le projet, permettant de rejoindre le RER B et le RER E.

Le projet bénéficia d'un coup d'accélérateur de l'Etat en 2007, dans le sillage des émeutes de 2005, et le CPER 2007-2013 intégra le financement des études. Les principes ont été validés par le STIF à l'été 2008, avec en parallèle un débat sur les différents tracés. L'enquête publique se déroula en fin d'année 2012 avec une déclaration d'utilité publique prononcée le 12 juillet 2013 et aussitôt contestée par la commune de Livry-Gargan, ce qui retarda le projet dont la mise en service était envisagée en 2017. En outre, l'arrivée du Grand Paris Express, avec la ligne 16 Saint Denis Pleyel - Noisy-Champs fut considérée par certains comme une alternative au T4. Heureusement, il n'en fut rien. La réalisation de la ligne 16 du métro a été engagée mais son ouverture devra attendre au mieux la fin de la décennie 2020...

La nouvelle section de 6 km comprend 11 stations et devrait transporter 38 000 voyageurs par jour, avec un intervalle nominal de 6 minutes. Sa mise en service sera finalement réalisée par étapes car les décalages successifs aboutissaient à une incompatibilité du calendrier de T4 avec les projets de renouvellement urbain à Montfermeil. Ainsi, la ligne T4 rejoint d'abord la station Arboretum. L'année prochaine, elle desservira le terminus de l'hôpital, mais uniquement par le sud de la boucle du tracé et avec un service sur deux. La partie nord ne sera desservie qu'en 2022.

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Clichy-sous-Bois - Allée Maurice Audin - 14 décembre 2019 - Enfin ! Les habitants de Clichy-sous-Bois et de Montfermeil ont été patients : T4 monte enfin sur ce plateau difficile d'accès, qui a focalisé bien des regards sur les problèmes de ces grands ensembles collectifs. En régime de croisière, il ne faudra plus que 30 minutes pour rejoindre le RER E à Bondy.  (cliché K. Mordiva)

La desserte est réalisée uniquement vers Bondy : l'hypothèse d'un raccordement complet, pour une desserte aussi vers Aulnay, n'a pas été retenue. Ainsi, en régime nominal, la section Bondy - Gargan sera desservie toutes les 3 minutes, en alternance pour Aulnay et Montfermeil. Pour cela, il faut espérer que la fiabilité de l'exploitation s'améliore significativement car depuis sa mise en service en 2006, T4 est un peu le vilain petit canard en la matière. Le service s'est révélé assez chaotique, et la disponibilité des Avanto ne s'est pas révélée des plus fameuses : entre des faiblesses de conception et une maintenance pas forcément au mieux par le technicentre de Noisy le Sec, gérant tout le parc Transilien de Paris-Est, il est difficile de tracer l'origine de ces problèmes. Maintenant qu'un atelier dédié aux trams-trains de T4 et T11 a été réalisé, il faut espérer que la situation s'améliore.

En revanche, la réalisation de cette branche urbaine du T4 continue d'interroger sur le choix d'un tram-train, dont la fonction Train n'est utilisée que pour accéder justement à l'atelier de maintenance... sans générer de véritables économies. Vu le prix du matériel, à peu près le double d'une rame urbaine de même capacité (mais avec plus de portes), il est à peu près certain qu'un atelier de maintenance et une alimentation électrique dédiés auraient pu être adoptés d'emblée sur la ligne avec les économies générées sur l'acquisition des 15 premières rames. Malheureusement, T4 a accumulé des mauvais choix techniques sur des tracés pertinents, ce qui explique son succès de fréquentation assez mitigé...

Ce n'est d'ailleurs peut-être pas fini car les conducteurs de T4 ont demandé à Transilien d'examiner le freinage des Dualis , dont 15 exemplaires sont arrivés pour exploiter cette branche de la ligne et qui doivent franchir une rampe de 7%. Rien d'insurmontable pour un tramway mais, lors de la marche à blanc, une rame s'est mise à reculer. D'ailleurs, la section Gargan - Montfermeil est interdite aux Avanto, ainsi que le rappelle une pancarte sur la bifurcation de Gargan : « U25500 interdit ». 

La SNCF a donc une lourde charge : profiter de la mise en service de cette nouvelle branche pour en faire le nouveau départ de la ligne T4, tout en composant avec ses particularismes. Les voyageurs entre Bondy et Aulnay comme les habitants du plateau de Montfermeil ont été très patients... Sans fioritures, ils demandent un tramway qui fonctionne... tout simplement, car jusqu'à présent, les conditions de déplacement d'une population peu motorisée, donc très tributaire des transports en commun, étaient difficiles avec des autobus englués dans la circulation, peu capacitaires et générant donc des temps de transports très élevés. Il faudra donc fiabiliser le matériel roulant, le fonctionnement des carrefours et roder les conducteurs à cette circulation certes en site propre mais plus ouvert encore que ne l'est la section historique du T4.

La dimension urbaine et sociale du tramway prend ici une ampleur toute particulière, qui lui confère un caractère particulier. Il faut donc espérer que les habitants se l'approprient, non seulement comme un service public pour leur quotidien, mais aussi comme l'incarnation d'un mouvement de transformation de la ville.

26 septembre 2020

RER A : des travaux qui durent en gare...

Alors que la gare de Vincennes semble en voie d'achèvement, d'autres chantiers sont toujours en cours sur le RER A mais leur avancement est bien plus contrasté. Officiellement, les travaux de Châtelet Les Halles sont achevés... mais on reste perplexe sur la consistance et la qualité des finitions (on a fini par arrêter de compter les câbles qui pendouillent...)

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Vincennes - 25 septembre 2020 - Si la salle des recettes est quasiment terminée, il y a encore du travail sur les quais, mais on peut déjà remarquer le carrelage à 2 tons de jaune, un peu plus clair que la teinte qui avait été retenue en 1969. L'éclairage reste provisoire et ce sera un autre élément important dans l'impression donnée par la rénovation de cette gare. © transportparis

Dans Paris, les stations Etoile, Auber et Nation sont en cours de rénovation. La situation la plus avancée, du moins pour ce qui est visible de l'usager, est à Auber, où l'estacade provisoire est en cours de démontage, ce qui permet de revoir la voûte de la salle d'échanges. L'accès côté Opéra est toujours fermé, au moins jusqu'en avril 2021. Même chose à Etoile, avec la rénovation de l'accès Ouest.

Sur les quais, point commun à ces stations souterraines, la largeur a été réduite pour isoler la zone de chantier et des assises provisoires ont été installées. C'est aussi à Auber qu'on peut furtivement entrevoir les nouveaux revêtements : un carrossage à base de panneaux métalliques sur une ossature fixée aux murs succèdera à la mosaïque beige datant de la création de la gare en 1971. Les couloirs de liaison vers la salle d'échanges semblent conserver en revanche la mosaïque bleue tandis qu'à la fin des travaux, le faux plafond rouge sur les quais devrait être de retour.

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Paris - Station Auber - 6 septembre 2020 - Carrelage neuf depuis déjà de nombreux mois, parois de chantier réduisant la largeur des quais : les travaux avancent lentement et les voyageurs ne voient guère d'évolution significative sur les quais. On espère un effet de surprise à la fin des travaux ! © transportparis

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Paris - Station Auber - 6 septembre 2020 - Tiens, la nouvelle décoration commence à apparaître : si le bleu des liaisons vers la salle d'échanges n' pas changé, voici donc un premier morceau du carrossage, pilier de la nouvelle décoration de la station. © transportparis

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Paris - Station Auber - 6 septembre 2020 - La voûte de la salle d'échanges d'Auber se dévoile et on espère que l'étanchéité a bien été réalisée. La suite de l'habillage va pouvoir être réalisée. La réouverture de la liaison avec la station Opéra est très attendue... © transportparis

A Etoile, la liaison entre la salle d'échanges et l'accès Champs-Elysées a déjà été rénovée pour faire bonne impression à la clientèle touristique (qui va bien finir par revenir quand ce fichu virus nous fichera la paix). A quai, on note surtout la disparition des cadres publicitaires suspendus qui étaient au-dessus de la zone vitrée sur les rames MS61 et MI84, mais qui obstruaient la visibilité depuis les salles hautes des MI2N et MI09. Le résultat est immédiat et donne une agréable impression de volume. Cependant, il y a encore beaucoup à faire dans cette gare, en particulier dans les couloirs, dont l'éclairage est obsolète, encrassé et pénalisé par des choix de couleurs datés (la gare a ouvert en 1970). On attend donc la réouverture de la salle d'échanges Ouest, prévue en début d'année 2021, pour évaluer l'ampleur de la modernisation.

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Paris - Station Charles de Gaulle Etoile - 6 avril 2014 - Les cadres publicitaires suspendus étaient l'une des singularités de cette station. Leur hauteur était définie en fonction de la hauteur des baies des rames MS61. © transportparis

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Paris - Station Etoile - 6 septembre 2020 - Les publicités ont disparu et, comme à Auber, les palissades masquent la zone de chantier. L'éclairage est provisoire et il faut donc ici aussi espérer que le changement d'univers annoncé sera à la hauteur de la communication de chantier. © transportparis

A Nation, pour l'instant, les travaux se limitent sur les quais à la neutralisation des confessionnaux et à la dépose des cadres historiques supportant les panneaux de desserte.

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Paris - Station Nation - 25 septembre 2020 - La première gare souterraine du RER A, ouverte en 1969. Les confessionnaux sont obturés et les blocs intégrant les anciens panneaux lumineux de desserte devraient être déposés. © transportparis

Un peu plus à l'ouest, les quais de la gare de La Défense sont en partie occupés par les travaux des futurs accès au couloir de correspondance vers la gare du RER E en cours de réalisation sous le CNIT, mais il n'est pas encore prévu de moderniser la gare du RER A : l'oeuvre de Vicariot a plutôt bien résisté au temps.

Toujours plus à l'ouest, la situation de la gare de Nanterre Ville semble un peu plus inquiétante car les abris de quai ont été supprimé depuis près de 18 mois et le chantier avance avec lenteur (façon Caïus Joligibus qui travaille par demi-dalle).

Enfin, plus discret, du point de vue du voyageur, la mezzanine de la gare de Saint Germain en Laye est en travaux sur son flanc nord pour créer la correspondance avec la station du T13.

26 octobre 2020

RATP : plus de biogaz et moins d'électriques

Changement radical de posture pour la décarbonation du parc d'autobus de la RATP. A l'origine, la RATP annonçait un puissant essor de l'autobus électrique qui devait constituer 80% de son effectif en 2025. Avec actuellement environ 150 bus électriques dans ses dépôts, le rythme des livraisons est incompatible avec cet objectif et le maintien de coûts d'achat élevés ne rend pas l'objectif plausible, d'autant que subsistent des questions assez déterminantes sur l'autonomie de ces véhicules. Economiquement, le bus électrique est au moins 2 fois plus cher que l'autobus thermique au gasoil : de l'ordre de 450 000 € pour un véhicule de 12 mètres, contre 230 000 € pour les motorisations conventionnelles... et il faut ajouter en moyenne 200 000 € tous les 7 ans pour le renouvellement des batteries. L'autobus hybride est un peu moins cher - 350 000 € - mais ses résultats ne sont pas jugés assez efficaces. Reste donc le bus à moteur thermique fonctionnant au biogaz, qui, à 300 000 €, semble présenter un bon rapport coût - efficacité.

Résultat, l'objectif est abandonné si tant est qu'il eut été possible de l'atteindre : la RATP annonce un effectif de 1500 bus électriques en 2025, soit un petit tiers du parc, complété par les 1000 véhicules hybrides déjà livrés. C'est donc le biogaz qui devrait tirer son épingle du jeu avec un effectif qui devrait atteindre 2200 véhicules soit près de 10 fois plus qu'aujourd'hui, puisque seuls les dépôts de Créteil et de Massy sont équipés pour recevoir ces véhicules (et les stations de recharge associées). Ainsi, après le premier appel d'offres, initialement prévu pour 1000 bus électriques mais qui devrait accoster entre 780 et 800 voitures, devrait être annoncé un nouveau marché de 700 autobus l'année prochaine.

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A l'échelle régionale, Ile de France Mobilités annonce à horizon 2030 que les autobus électriques représenteront 30% de l'effectif. Les 70% restants fonctionneront au biogaz.

Néanmoins, une consultation est en cours pour la fourniture d'autobus bi-articulés électriques, ainsi que leur dispositif de recharge, pour les futures lignes TZen4 et TZen5, ce qui devrait se traduire par une compétition entre Van Hool et son Exqui.city et Hess avec son Lightram.

7 janvier 2021

Débuts du Régio2N sur Paris Montparnasse

Autre nouveauté de cette fin d'année, le début du renouvellement du matériel sur le réseau Montparnasse avec l'introduction des 2 premiers Régio2N sur les missions d'heure de pointe entre Paris et Sèvres en remplacement de Z2N série 8800. C'est l'application du schéma directeur du matériel roulant adopté en 2009.

Parallèlement, sur l'ensemble de la ligne N, des travaux ont été conduits pour adapter l'infrastructure, et notamment sur les quais, pour éliminer les rehaussements partiels à 760 mm réalisés il y a quelques années pour des raisons toujours aussi obscures : ces aménagements étaient d'une inutilité totale puisqu'ils ne permettaient pas un accès de plain-pied aux VB2N et Z2N (il restait encore une marche au droit de ces parties rehaussées). Bref, « faire et défaire, c’est toujours travailler ». L'autre volet important, c'est l'adaptation de l'atelier de Montrouge, qui était encore configuré pour partie pour la gestion de rames tractéees réversibles. Les automotrices étaient déjà présentes sur le volet TER, il le sera désormais pour le volet Transilien.

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Chaville Rive Gauche - 23 novembre 2020 - Faire et défaire, c'est toujours du chemin de fer : on avait bien dit que ces rehaussements partiels à 760 mm ne serviraient à rien avec les VB2N et seraient contradictoires avec l'arrivée de Régio2N à plancher bas. Résultat, il a fallu reprendre une fois de plus les quais... © transportparis

Comme la ligne R, la ligne N va donc bénéficier de ce nouveau matériel, commandé à 73 exemplaires, procurant un accès de plain-pied dans toutes les gares. A noter que l'interface avec le RER E à Epône-Mézières sera géré avec des quais à 760 mm : il restera donc une marche montante pour accéder aux RERng et il y aura une marche descendante pour entrer dans les Régio2N.

Pour l'instant, les quelques rames circulent en pointe sur les omnibus Paris - Sèvres, assurant la moitié de l'offre.

14 décembre 2020

Couloirs de bus : régressions aussi à Versailles

« Ils veulent des transports en commun plus efficaces ? Qu’ils prennent leur vélo ! »

C'est peut-être ce que doit dire le fantôme de Marie-Antoinette, réfugié derrière une porte dérobée du château de Versailles ou du Hameau de la Reine, privés de leurs visiteurs.

La rue du maréchal Foch est un axe de premier plan dans l'organisation du réseau d'autobus de Versailles. Elle est l'épine dorsale concourant à la liaison entre l'hôpital et les 3 gares principales, ce qui lui vaut depuis de nombreuses années d'être partie intégrante d'études plus ou moins poussées sur la création d'un BHNS (il ne semble pas question de tramway). A ce sujet, transportparis avait réfléchi à une nouvelle rocade entre Rueil-Malmaison et Viroflay.

Avec le premier confinement, les couloirs d'autobus de cette rue avaient été temporairement remplacés par des aménagements cyclables temporaires, dans ce qu'on appelle maintenant l'urbanisme tactique. Et voici que le provisoire va devenir définitif avec l'installation de bordures en dur. La tactique saute aux yeux, une fois de plus : pénaliser les transports en commun en les reléguant dans la circulation générale et en les privant de facilités indispensables à leur attractivité.

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Versailles - Rue du maréchal Foch - 12 décembre 2020 - La peinture est récente mais on voit encore les stigmates de l'ancien couloir pour autobus dont les marquages ont été effacés. C'est le transport individuel - fut-il paré de vertus écologiques - qui l'emporte sur le transport en commun que l'on affaiblit. L'autobus redevient gênant dans bien des esprits. © transportparis

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Versailles - rue du maréchal Foch - 12 décembre 2020 - Cette artère est juste empruntée par 5 lignes d'autobus qui ont donc perdu la voie réservée qui existait dans le sens sud-nord. L'amélioration de l'axe principal versaillais n'est donc pas pour demain... © transportparis

Or plus que jamais, il y a besoin au contraire d'augmenter l'efficacité des transports en commun, pour accroître leur fréquentation, amplifier le report modal et s'inscrire dans une démarche compatible avec les objectifs environnementaux. C'est aussi le moyen de maîtriser les coûts d'exploitation dans une période où les ressources ont été mises à mal : c'est donc tout le contraire qu'il aurait fallu faire, en restaurant le couloir et en les protégeant plus efficacement de sorte à accélérer le service et essayer de compenser le franchissement toujours délicat du marché.

Ces aménagements semblent aussi signer le renoncement à tout projet d'amélioration sur cet axe. C'est franchement dommage... et incompréhensible !

8 mars 2021

Concurrence et lignes affrêtées ?

Certaines lignes d'autobus ont un statut particulier puisqu'elles font actuellement partie du périmètre du monopole de la RATP, qui sous-traite leur exploitation à d'autres opérateurs. Une situation qu'on retrouve fréquemment sur la plupart des grands réseaux urbains en France, mais qui prend une dimension particulière : la mise en concurrence des réseaux est devenue une réalité en Ile de France, en commençant par le vaste ensemble des lignes Optile. Jusqu'à présent, les opérateurs historiques bénéficiaient d'un « droit du grand-père » : désormais, chaque sous-ensemble fait désormais l'objet d'une procédure classique de délégation de service public. En outre, Ile de France Mobilités gère plus directement le renouvellement du parc d'autobus.

Alors que deviendront ces lignes ? Dans quel lot seront-elles intégrées lorsque les appels d'offres auront lieu sur leur secteur, y compris quand débutera le processus sur le bastion de la RATP ? De tels montages en sous-traitance devraient en théorie disparaître, ne serait-ce que pour clarifier les responsabilité.

Petit tour d'horizon sélectif...

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Torcy - 8 septembre 2012 - Alors que l'autorité organisatrice n'avait pas encore imprimé sa marque sur les autobus, les opérateurs jouissaient d'une totale liberté. Sur ces GX327, la RATP a appliqué une bande vert jade en partie supérieure, tandis que le sous-traitant CEAT a mis sa bande orange. © transportparis

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Juvisy - Rue du Maréchal Juin  - 21 mars 2018 - Ce GX127 de la ligne 487 appartient aux effectifs de Keolis dont on aperçoit le logo au-dessus de la porte avant et sous le pare-brise, mais il arbore aussi le vert jade de la RATP... et le gris métallisé du STIF. Oecuménisme de la livrée... © transportparis

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Rueil-Malmaison - Décembre 2001 - Comme le temps passe ! Ce cliché a 20 ans et le site est aujourd'hui méconnaissable après la transformation - réussie - de la gare routière de Rueil-Malmaison. Ce GX187 affecté à la ligne 467 arbore la livrée de la CGEA, une appellation qui ne rajeunira personne. On aperçoit quand même un logo RATP, et puis les bandeaux d'itinéraires sont aux canons de l'époque de la régie. © transportparis

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Rueil-Malmaison - Place Besche - 25 février 2021 - La même ligne, avec ici un Citaro dont la partie supérieure est décorée selon les canons de la RATP et la partie inférieure, blanche, plutôt d'inspiration Transdev. Mais désormais, la livrée unifiée gris métallisé et bleu est déployée au fur et à mesure du renouvellement des parcs. © transportparis

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La Celle Saint Cloud - Avenue de La Furie - 30 août 2019 - Drôle de destination pour la ligne 426... Cette indication qui alterne avec la destination n'est pas forcément indispensable. Ce GX437 de Transdev assure donc un service de la ligne Pont de Sèvres - Gare de La Celle Saint Cloud. © transportparis

11 mars 2021

T9 : ouverture le 10 avril

C'est la date désormais annoncée : dans un mois, la ligne T9 sera mise en service entre la porte de Choisy et la station Gaston Viens à Orly. Cette ligne sera exploitée par Keolis, avec certaines lignes de bus du secteur. Le retour du tramway sur cet axe entraîne évidemment une évolution du réseau de bus dans le secteur.

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Principales évolutions : la ligne 103 abandonne la desserte du marché de Rungis, reprise à partir de Choisy le Roi par la ligne 183. Une nouvelle ligne 382 est créée entre la gare du pont de Rungis et celle des Ardoines. L'actuelle ligne 2 devient 482 et rejoint Belle Epine depuis la gare du Pont de Rungis. La ligne 3 devient 483 et la ligne 8 devient 480. La navette entre l'aéroport d'Orly et la gare du Pont de Rungis est supprimée, remplacée par cette recomposition du réseau de bus.

7 avril 2021

Pistes cyclables sur ex-couloirs de bus : encore...

Situation intéressante sur le boulevard des Invalides à hauteur du carrefour de la rue de Sèvres.

Les aménagements débordent sur le boulevard des Invalides et ont entrainé le report de l'arrêt Duroc pour les lignes 82, 86 et 92 (pour les directions Luxembourg, Saint Mandé et Porte d'Orléans). Alors que les voyageurs pouvaient profiter d'une correspondance immédiate avec le métro, l'arrêt a été reporté d'une cinquantaine de mètres en amont de l'avenue Daniel Lesueur dans une configuration provisoire (mais on sait qu'à Paris, cela peut durer...). Les voyageurs perdent en commodité puisqu'il faut traverser la rue Duroc afin d'accéder à un arrêt sommairement aménagé, repéré par un simple potelet provisoire : fini le banc, l'abri et les informations élémentaires (temps d'attente, plan de quartier, plan de lignes). Signalons aussi que cet arrêt dessert l'Institut National des Jeunes Aveugles et que ces modifications à l'aune du seul intérêt des cyclistes constituent une difficulté supplémentaires pour les aveugles. L'arrêt des lignes 28, 70 et 89 sur la rue de Sèvres implique déjà pour les voyageurs de franchir la piste cyclable (assurément très facile pour un non-voyant) et on peut supposer qu'un aménagement identique est imaginé à court terme sur le boulevard des Invalides.

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Paris - Boulevard des Invalides - 4 avril 2021 - Encore un couloir de bus et des usagers des transports en commun pénalisés par des aménagements conçus pour le seul intérêt du transport individuel à vélo. L'arrêt provisoire doit être particulièrement incommode pour les non-voyants entre les arbres, les potelets, le candélabre d'éclairage et un revêtement à la va-vite, en rien comparable avec la situation de l'arrêt initial... © Th. Assa

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Sur la rue de Sèvres, une piste cyclable à double sens a été aménagée sur l'une des deux voies de circulation générale du sens nord-sud, avec un contresens pour les autobus (ainsi que les taxis et les véhicules d'intervention) dans le sens sud-nord. Heureusement, le couloir à contresens a été préservé (il est aussi très utilisé par les taxis et les véhicules sanitaires).

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Paris - Rue de Sèvres - 6 avril 2021 - Le couloir à contresens a été préservé mais sa largeur a été réduite au minimum. Notez le vélo dessiné au sol... alors qu'à gauche du cliché, on voit la piste cyclable à double sens (toujours aussi esthétique...). Les quilles à hauteur de l'arrêt doivent être assurément très commodes pour les aveugles nombreux dans le secteur du fait du voisinage d'un institut spécialisé. La liaison entre le trottoir et l'autobus (ou l'inverse) doit être assurément très pratique pour un voyageur non-voyant. © transportparis

Pourquoi un tel aménagement ? La piste cyclable de la rue de Sèvres se prolonge sur le boulevard des Invalides. Pour éviter le franchissement du carrefour, elle bifurque à 90 degrés dans l'ancien couloir d'autobus pour ensuite traverser en diagonale la chaussée afin de rejoindre la contre-allée est du boulevard des Invalides. Assurément un aménagement qui nuit au service des transports en commun... et dont on peut être circonspect sur l'attrait pour les cyclistes. On ajoutera évidemment la cortège de blocs de béton, recouverts d'affiches diverses et de tags, de feux provisoires raccordés par des fils suspendus, contribuant assurément à l'embellissement de la perspective sur le dôme des Invalides !

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Paris - Boulevard des Invalides - 6 juin 2020 - Cet Urbanway hybride de la ligne 82 quitte le couloir en question. Le carrefour n'avait pas encore été doté de ses aménagements cyclables temporaires et de sa cohorte de blocs de béton, quilles de plastique et feux provisoires.

Pour les autobus, il en résulte :

  • sur la rue de Sèvres, une circulation plus difficile dans le sens nord-sud pour le trio 28, 70, 89 puisqu'une voie de circulation a disparu, sans compter un dimensionnement au plus juste des voies de circulation, imposant aux autobus une allure très prudente quand ils se croisent (on espère que la RATP a fait un stock de rétroviseurs dans ses dépôts) ;
  • sur le boulevard des Invalides, la suppression du couloir pour les autobus sur une cinquantaine de mètres en amont d'un carrefour assez fréquenté est une absurdité sans nom puisque c'est précisément à l'approche des intersections que ces aménagements profitent le plus aux transports en commun pour remonter la file de trafic. Les lignes 82, 86 et 92 sont reportées dans le trafic général, créant une difficulté ponctuelle mais réelle. Il faut aussi ajouter que les arrêts Duroc et Oudinot, déjà assez proches l'un de l'autre, sont désormais espacés de 170 mètres seulement, ce qui altère encore un peu plus l'évolution des bus.

Bref, encore une fois, un retour à la raison s'impose. Les services de l'Etat, dans un premier bilan sur la période mai-octobre 2020, tout en pointant des améliorations réelles, nuancent leur conclusion en appelant à trouver d'autres solutions que la suppression de couloirs de bus au profit des vélos, rejoignant ainsi la position de l'UTP. Une amorce d'inflexion ?

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