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transportparis - Le webmagazine des transports parisiens
7 février 2023

RD920 : et ils ont encore oublié les bus...

Jusqu'au premier mars prochain, se déroule l'énquête publique relative au réaménagement de la RD920 (ex-RN20) sur la section entre Paris et Bourg-la-Reine. Pourquoi évoquer ce sujet en apparence anodin ? Tout simplement parce qu'il illustre une fois de plus cet air du temps particulièrement défavorable aux transports en commun de surface. Cet axe comprend aujourd'hui 3 voies de circulation par sens, du stationnement au moins sur l'un de ses côtés et un terre-plein central.

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Arcueil - Carrefour de la Vache Noire - 7 novembre 2021 - Sur cet axe très routier, plusieurs lignes d'autobus doivent composer avec un trafic routier encore élevé. Monter en qualité la performance de ces services ne fait pas partie du projet de réaménagement de la voirie. © transportparis

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Bagneux - Avenue Aristide Briand - 21 juillet 2012 - La ligne 197 est l'axe majeur de l'ex-RN20 et reste exploitée par des autobus standards (les Citaro ici illustrés ayant été depuis remplacés par des Lion's City au gaz). Un tel axe justifierait amplement le retour du tramway... mais ce n'est manifestement pas dans l'air du temps. © transportparis

Dans le projet présenté, les bus devront se contenter de 370 m d'aménagements, avec un site propre axial entre les rues de Verdun et des Meuniers à Bagneux. Les actuels couloirs pour les autobus, présents sur environ la moitié du parcours, principalement au nord du carrefour de la Vache Noire, seront supprimés. Le projet porté par le Département mise sur la végétalisation de l'artère, mais néglige dans son choix le quotidien de dizaines de milliers d'utilisateurs des lignes 187, 188 et 197, qui justifierait amplement le retour du tramway, comme suggéré dans le projet de schéma directeur de transportparis.

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27 novembre 2023

Bus RATP : moins d’électrique, plus de gaz

La RATP a annoncé dans le courant de l'automne la mise en service du 1000ème bus avec motorisation au gaz, affecté au dépôt d'Aubervilliers, dont une partie des lignes a été convertie pour se passer du gasoil. Ainsi, 7 dépôts sont équipés : outre celui-ci, Bussy, Créteil, Pavillons-sous-Bois, Massy, Nanterre et Thiais sont partiellement ou totalement équipés pour gérer ce type de bus.

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Saint-Denis - Avenue des Fruitiers - 24 août 2023 - Le dépôt d'Aubervilliers a reçus des MAN Lion's City (ici sur ce cliché) et des Iveco Urbanway en version standard pour l'exploitation des lignes 35, 45, 54, 139 et 302. La ligne 95 dispose de la version articulée du véhicule produit par MAN. © transportparis

Finalement, cette solution est en train de prendre l’ascendant dans le « mix énergétique » des lignes du cœur de la métropole. On compte 670 autobus électriques, ce qui est très en-dessous de la trajectoire initialement envisagée par le plan Bus 2025. La part des véhicules à batteries devrait plafonner à 30 % contre 50 %. Et encore, ce score intègre-t-il les 147 Bluebus toujours immobilisés suite aux deux incendies et à la mise à l’arrêt nationale de cette série de véhicules ? Pour mémoire, seule la première version (ceux à 2 portes dans les effectifs gérés par la RATP) sont toujours autorisés à circuler. On ne sent pas de grand empressement à remédier durablement à cette situation : cela pèse quand même lourd dans l’organisation de l’exploitation du réseau.

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Rueil-Malmaison - Avenue de Colmar - 30 avril 2022 - Outre les Scania Citywide articulés pour la ligne 304, Iveco a livré des Urbanway et Heuliez des GX337 au biogaz pour l'équipement d'une partie du dépôt de Nanterre. La montée en puissance des motorisations thermique au gaz répond aussi à une logique économique, fondée sur le coût d'achat des véhicules, mais aussi industrielle, puisque ces véhicules semblent plus rapidement disponibles que leurs homologues à batteries. © transportparis

Cependant, le déploiement des bus motorisés au gaz atteint ses limites : on peut par exemple souligner que si le dépôt de Nanterre a été équipé (pour les lignes 157, 158, 160, 241, 244, 259, 304), les lignes desservant La Défense ne peuvent recourir à ce type de véhicules du fait de la configuration de la gare routière sous le parvis. Il est d’ailleurs dommage de ne pas avoir équiper le dépôt de Nanterre pour des autobus électriques, compte tenu du profil sévère de plusieurs lignes arpentant les voiries du Mont Valérien.

28 novembre 2023

Bus RATP : une exploitation toujours aussi chaotique

Encore une fois, il y a les chiffres, mais il y a aussi le vécu quotidien.

Officiellement, le niveau de service actuellement commandé par Ile-de-France Mobilités correspond à 98,2 % du niveau nominal avant la crise sanitaire : certaines lignes demeurent encore en horaire allégé, celui des petites vacances scolaires. Motif avancé : la fréquentation n'est pas complètement revenue. Mais comment le pourrait-elle avec des fréquences dégradées conduisant à afficher des temsps d'attente souvent supérieurs à la demi-heure ?

Ensuite, il y a la commande, et le service réellement effectué. Or le taux de services non assurés atteint 12 % ! C'est considérable. D'après la RATP, le manque de personnel et l'absentéisme représentent environ un quart de cette carence. Le reste trouve sa source le plus souvent dans les difficultés de circulation, la chute de la vitesse commerciale, le recours aux services partiels compte tenu des encombrements, sans compter les motifs extérieurs tels que les effets des manifestations qui parfois mettent à l'arrêt des dizaines de lignes dans Paris.

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Paris - Rue Froidevaux - 23 septembre 2023 - La ligne 88 peine à retrouver un fonctionnement normal, avec une offre très irrégulière et des intervalles parfois totalement dissuasifs. Elle est dotée de Bluebus de première version, qui eux peuvent toujours circuler... © transportparis

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Paris - Avenue du Général Leclerc - 23 septembre 2023 - L'aménagement de l'avenue comprend un couloir pour les autobus dans chaque sens. La piste cyclable est distincte vers le sud, intégrée au couloir vers le nord. La largeur de la voie est au plus juste, ce qui ne facilite pas totalement l'évolution des autobus. Notez que l'abri est installé sur le trottoir et non sur l'îlot, ce qui dégrade les conditions d'embarquement des voyageurs par mauvais temps. © transportparis

Aussi, la fréquentation du réseau d'autobus exploité par la RATP n'atteint que 75 % de son niveau de 2019 : c'est plus que préoccupant mais les solutions pour redresser la barre et renouer avec une dynamique de croissance sont aussi connues que difficiles à organiser dans un contexte pas toujours favorable aux transports publics de surface.

Il faut aussi évoquer la situation des tramways. Dans Paris, les conditions de transport sur T3 sont de plus en plus précaires, même lorsque les rames se succèdent à un peu moins de 4 minutes d'intervalle. Paradoxalement, c'est en heures creuses et le week-end que les rames peuvent être les plus chargées, quand l'intervalle monte à 8 minutes, ce qui est notoirement insuffisant. Sans compter les effets d'une exploitation encore trop irrégulière pénalisée par le fonctionnement très inégal de la priorité aux carrefours (qui l'accorde encore trop souvent aux voitures sur les tramways). Analyse à peu près transposable aux autres lignes exploitées par la RATP, et évidemment sur T1 où, de surcroît, les TFS à bout de souffle sont largement sous-capacitaires et avancent péniblement faute de priorité aux carrefours.

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Paris - Porte d'Orléans - 6 janvier 2023 - Les tramways ont souvent des difficultés à franchir certains carrefours et notamment celui de la porte d'Orléans, notamment en raison d'un feu situé à l'entrée de l'avenue du Général Leclerc (à gauche du cliché) qui n'est pas coordonné avec celui situé avant le carrefour (à droite du cliché). En outre, l'avenue est passée de 2 voies à une seule par sens. Certes, on ne s'engage pas sur un carrefour qu'on ne peut pas franchir, mais le risque est d'y rester très longtemps. Conséquence, les tramways sont pénalisés. © transportparis

3 mars 2024

Irizar livre ses premiers bus électriques à la RATP

Un constructeur de plus : cette fois, les nouveaux autobus viennent d'Espagne. Irizar avait remporté en 2021 un des lots mis en appel d'offres par la RATP, avec une commande maximale de 113 autobus standards électriques type ie.bus. Les premiers exemplaires ont été affectés sur la ligne 68 Place de Clichy - Châtillon-Montrouge, gérée par le dépôt de Malakoff, mais sont aussi visibles sur les lignes 58 Châtelet - Vanves Lycée Michelet et 89 Porte de France - Gare de Vanves-Malakoff. Après Marseille, Amiens, Aix-en-Provence, Bayonne, Orléans et Strasbourg, Irizar se place donc dans la capitale.

 

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Paris - Boulevard Raspail - 17 février 2024 - Stationnant à l'arrêt Bac - Saint-Germain en attente du départ de ce service partiel vers Châtillon-Montrouge, la voiture n°3896 fait partie des 7 premiers autobus livrés par Irizar. Le capot supérieur masquant les batteries est taillé à la serpe sur les côtés. On notera que les numéros de coquille des autobus de la RATP ne répond plus vraiment à une logique de série débutant par un chiffre rond et à 4 chiffres : la tête de série est désignée 3886. © transportparis

 

Equipés pour la charge lente au dépôt, ils ont munis de batteries de 350 kWh et d'un moteur synchrone de 180 kW. A l'intérieur, ils proposent 27 places assises dans leur configuration à 3 portes.

 

Il faut évidemment espérer que ces véhicules ne connaissent pas les déboires rencontrés avec les Bluebus de deuxième série, dont la (re-)mise en service est prévue d'ici l'été.

9 mars 2024

Les bus dans Paris : sur la ligne 62

Après la ligne 38, transportparis s’intéresse à l’évolution des aménagements sur la ligne 62, rocade majoritairement en rive gauche, reliant les arrondissements du sud de la capitale entre la porte de France et la porte de Saint-Cloud.

 

La ligne n’a pas évolué avec la restructuration du réseau en avril 2019. Elle avait été raccourcie à la création de la ligne 64 en avril 2007, cette dernière reprenant le tronçon entre l’avenue de France et le cours de Vincennes dans son trajet d’alors (Place d’Italie – Place Gambetta). La ligne 62 était alors envoyée sur l’avenue de France pour améliorer la desserte du nouveau quartier bâti sur d’anciennes emprises ferroviaires.

 

Paris - Avenue de France - 7 juillet 2023 La déviation de la ligne vers la porte de France a aussi constitué une tentative d'amélioration de son exploitation. Le recours aux autobus articulés s'est longtemps fait attendre mais la ligne reste chargée, et les conditions de transport souvent médiocres du fait d'intervalles largement supérieurs au service annoncé. © transportparis

 

Cependant, le trafic sur cette ligne reste élevé, les arrêts sont fréquents, le cabotage de courte distance important. Malgré l’emploi d’autobus articulés à 4 portes, avec 35 Urbanway hybrides du dépôt d'Ivry, le service n’est pas facile à assurer.

 

Les aménagements sont plus ponctuels et concernent d’abord la portion située dans le 14ème arrondissement :

  • entre la rue Vercingétorix et l’avenue du Général Leclerc, la rue d’Alésia est à sens unique vers l’ouest, avec un couloir à contresens pour la ligne 62 vers la porte de France ;
  • situation inverse entre l’avenue du Général Leclerc et la rue de la Glacière : circulation générale vers l’est et couloir à contresens pour la ligne 62 vers la porte de Saint-Cloud.

 

Le long des couloirs réservés, une piste cyclable a été réalisée.

 

Paris - Rue d'Alésia - 13 janvier 2021 - La mise à sens unique de la rue d'Alésia de part et d'autre de l'avenue du Général Leclerc, poursuit aussi l'objectif d'amélioration de l'exploitation du 62. La circulation y est plus fluide. L'aménagement ici illustré est en configuration temporaire et a été depuis finalisé. © transportparis

Paris - Avenue du Général Leclerc - 15 septembre 2023 - Ce n'est pas forcément facile de pouvoir profiter d'une circulation relativement fluide sur ce carrefour. Cet Urbanway 18 hybride quitte le couloir à contresens de la partie est de la rue d'Alésia. © transportparis

Paris - Rue d'Alésia - 25 septembre 2020 - Sur la partie ouest de la rue, le couloir est donc en direction de la porte de France. Sur ce cliché, les aménagements temporaires ont été manifestement fait dans la précipitation. Ce schéma de circulation à double sens unique semble progressivement porter ses fruits. Cependant, la vitesse commerciale de la ligne 62 reste faible car les feux tricolores ne sont pas forcément synchronisés et les arrêts sont très nombreux. © transportparis

Paris - Avenue de Versailles - 14 janvier 2022 - Arrivant au terminus, cet Urbanway dépose ses voyageurs et utilise le couloir réservé qui dispose encore en partie d'une séparation physique. © transportparis

 

Une piste cyclable est en cours de réalisation rue d’Auteuil, réduisant la capacité de stationnement, mais elle devrait être sans effet sur la ligne 62.

 

Sur l’avenue de France, la situation manque encore de clarté, du fait de la poursuite des travaux de construction sur la partie sud de l’artère : la circulation s’effectue sur une demi-chaussée. L’aménagement nominal prévoit une voie de circulation et une voie bus par sens : le site devra évoluer avec la création du TZen5 en direction de Choisy-le-Roi. Il faut espérer que le 62 puisse bénéficier des aménagements, avec un terminus correctement configuré, assurant une bonne correspondance avec T3a.

 

En revanche, le terminus de la porte de Saint-Cloud a été adapté à la création d’un anneau cyclable circulaire. Si l’ancienne configuration de la place laissait à la RATP la possibilité de largement s’étaler sur la voirie, la nouvelle pose plusieurs problèmes :

  • les voyageurs doivent traverser la piste cyclable entre l’arrêt du 62 et les autres lignes faisant terminus ou pour rejoindre le métro : comme souvent dans ce type de configuration, il faudrait contraindre les cyclistes à ralentir, rappelant la priorité aux piétons ;
  • les cheminements sont allongés pour les voyageurs à mobilité réduite puisqu’ils doivent aller à l’extrémité du « nouveau » trottoir pour rejoindre les « anciens » et ainsi accéder aux correspondances ;
  • au-delà de 2 autobus en régulation (ce qui, compte tenu des conditions de circulation, reste fréquent), les véhicules de la ligne 62 gênent ceux de la ligne PC.

 

Paris - Porte de Saint-Cloud - 22 avril 2002 - Reconnaissons que par le passé, la porte de Saint-Cloud pouvait être excessivement utilisée pour la régulation de la ligne 62 (avec ici 4 Agora S). © transportparis

Paris - Porte de Saint-Cloud - 28 janvier 2024 - Avec le nouvel aménagement, la largeur de la voirie a été réduite, à la fois par l'agrandissement du terre-plein central et par la création de l'anneau cyclable, complété sur le flanc ouest de la place d'un trottoir supplémentaire pour les arrêts des lignes PC et 62. Les véhicules quittant la place doivent faire attention aux cyclistes car la configuration est très propice aux angles morts. La signalisation sur la piste cyclable semble insuffisante pour rappeler la priorité aux piétons, notamment sur la liaison entre ces arrêts et l'entrée du métro. © transportparis

 

En outre, des feux ont été ajoutés sur le giratoire pour que les piétons puissent accéder au terre-plein central.

 

Cependant, l’exploitation de la ligne 62 reste difficile : le trafic y est très important et les autobus articulés s’avèrent souvent insuffisant. L’irrégularité chronique amplifie le phénomène. En théorie, les intervalles varient de 3 à 9 minutes en semaine, soit tout de même un écart de capacité de 1 à 3 qui peut laisser perplexe. Le samedi, l’attente moyenne devrait être de 8 minutes et de 12 minutes le dimanche. C’est notoirement insuffisant, et les fréquences réelles peuvent être au double du service théorique, sans compter le recours récurrent aux services partiels : voir un 62 sur la section Javel – Porte de Saint-Cloud devient de plus en plus rare.

 

Il est probable qu’une extension du système de sens unique alterné mériterait d’être généralisé entre Javel et l’avenue de France, en prenant en considération les marchés forains et les nombreux commerces tout au long du parcours. A Auteuil, il faudra aussi composer avec cette densité commerciale, notamment dans la rue du même nom pour organiser de meilleures conditions pour la desserte locale et le service du 62.

 

Paris - Rue de Vouillé - 14 mai 2011 - La densité commerciale est très importante sur le parcours de la ligne 62, avec en outre plusieurs marchés forains, qui rendent la circulation et l'exploitation difficiles. Les marges de manœuvre sont cependant assez limitées car le besoin de desserte locale pour les riverains est considérable. Les évolutions apportées au plan de circulation sur la rue d'Alésia mériteraient d'être étendues à la totalité du parcours, au moins entre le pont Mirabeau et l'avenue de France. © transportparis

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27 mars 2013

Le Francilien prépare son arrivée à Saint Lazare

Depuis quelques semaines, les premières rames Francilien destinées au réseau Saint Lazare effectuent leurs premières marches d'essai sur les lignes des groupes III et IV (Paris - Nanterre et Paris - Ermont). Commandées à 55 exemplaires, cette version diffère des rames actuellement en service et toujours en livraison sur les réseaux Nord et Est par leur longueur réduite à 94,3 m contre 112 m, par le retrait de deux remorques de 13,24 m, remplacées par une caisse de 8,9 m qui permet de s'ajuster à la longueur contrainte des quais du réseau Saint Lazare.

En gare Saint Lazare, il aura toutefois fallu procéder à quelques aménagements pour permettre la réception de ces rames : outre le tronçonnage de nombreuses bordures de quai pour dégager le gabarit, les Francilien plus larges révélant certains non conformités invisibles avec le matériel existant, RFF a dû procéder au remplacement des cibles de départ de la gare Saint Lazare pour les repositionner derrière la potence (côté Banlieue) alors que les anciens signaux étaient côté Paris. Cette mesure, concernant les voies 1 à 14, a été rendue nécessaire du fait de la visibilité réduite depuis le poste de conduite du Francilien par rapport aux rames actuellement employées. Ces dispositions résultent de l'évolution des normes anti-crashs, qui entraînent non seulement cette forme profilée des extrémités de rames, mais aussi la réduction de la surface vitrée des cabines.

Côté heurtoir, un miroir permet au conducteur de visualiser l'accostage au plus près, de sorte à éloigner des signaux la tête de train côté banlieue afin de visualiser l'indication de départ.

270313_079paris-saint-lazare3Paris Saint Lazare - 27 mars 2013 - La rame 079 voisine d'une Z6400, qui accuse le poids des ans à côté de celle qui devrait - au moins en partie - lui succéder. On note dans l'entrevoie une plaque qui se réfléchit sur un miroir situé au dessus du heurtoir pour l'accostage au plus près. © transportparis

270313_079paris-saint-lazare4Paris Saint Lazare - 27 mars 2013 - Le Francilien même court utilise toute la longueur des quais. Les potences de signalisation ont été remplacées et repositionnées pour permettre au conducteur de visualiser depuis son pare-brise de taille réduite les indications portées par le signal. © transportparis

Quoi qu'il en soit, les premières réactions du public intrigué font montre d'une certaine attente : les Z6400, offrant encore un confort honorable, accusent le poids de leurs 37 ans ; les RIB s'avèrent clairement insuffisantes en capacité avec 1263 places sur les rames de 7 voitures ; les Z20500 employées sur les Paris - Nanterre, en unité simple, le sont tout autant et le manque de portes sur ces rames est un facteur aggravant.

C'est à compter du 14 juillet, selon la SNCF, que devraient être injectées sur les missions Paris - Nanterre Université les premiers Francilien, qui ensuite assureront les relations vers Ermont-Eaubonne Pontoise et Cormeilles en Parisis. Les RIB de Saint Lazare pourraient ainsi être réformées fin 2014, tandis que les 5 Z2N spécialisées sur la liaison Paris - Nanterre rejoindront le RER D.

A suivre donc, notamment pour un essai en ligne.

23 mars 2011

Le Francilien se fait "tôler"

Les temps sont durs pour le nouveau matériel Francilien, alias la NAT, alias les Z50000. La SNCF a décidé de suspendre la réception des rames produites par Bombardier tant que la fiabilité n'aura pas significativement progressé pour atteindre les objectifs contractuels : aujourd'hui, le nombre d'incidents sur le contingent de 20 rames est dix fois supérieur à celui prévu.

Après plusieurs pannes médiatisées et des difficultés croissantes à assurer le service sur le réseau Paris-Nord où elles circulent, la décision a été prise en accord avec l'autorité organisatrice des transports franciliens, cofinanceur du projet.

230311_020domont1Domont - 23 mars 2011 - Vecteur d'une communication sur le renouveau du réseau ferroviaire, le Francilien souffre de problèmes techniques liés à une certaine précipitation du calendrier - pour causes politiques - mais aussi d'une sous-estimation de la complexité du produit. © transportparis

Des lacunes techniques

D'où viennent les problèmes ? D'abord du circuit de portes, particulièrement complexe puisque ces automotrices disposent d'une marche mobile lorsque la porte s'ouvre sur un quai à 55 cm, sachant que les plateformes sont à 98 cm du rail. Lorsque la gare est dotée de quais hauts de 92 cm, seule un comble-lacune est déployé sur les portes extrêmes pour faciliter l'accès des personnes à mobilité réduite. Bref, deux équipements dont la fiabilité se doit d'être parfaite, car tant qu'ils ne sont pas repliés, la rame ne peut redémarrer. A cela s'ajoutent quelques difficultés liées à la complexité informatique du matériel, destinée à assurer une fiabilité maximale mais qui, lorsqu'ils dysfonctionnent, mettent les rames à l'arrêt et donnent quelques sueurs aux mainteneurs de la SNCF et de Bombardier. Enfin, on a constaté quelques problèmes électriques, notamment dans les zones de sectionnement de la caténaire monophasée de Paris-Nord.

Un calendrier trop politique pour la technique

Au-delà des difficultés techniques, les difficultés du Francilien résultent aussi d'un calendrier à marche un peu (beaucoup) trop tendue entre la signature du marché, la sortie de la première rame et la mise en service commerciale d'une première flotte. C'est en mai 2006 que le contrat de 172 rames a été signé par la SNCF, attribuant le marché à Bombardier. La première rame a été présentée en novembre 2009 et mise en service le mois suivant. C'est rapide, très rapide... trop rapide mais il fallait présenter le nouveau venu avant les élections régionales.

Délai très court et un matériel innovant... et une complexité accrue par la dualité des hauteurs de quai qui conduit à mettre en oeuvre la solution de la marche mobile, puisque les rehaussements de quai ne concernent pas l'ensemble des établissements desservis.

Désormais, la SNCF et le STIF attendent que les moyens supplémentaires mis en oeuvre par Bombardier améliorent la fiabilité des rames existantes et de celles des rames sortant d'usine. En attendant, il va y avoir du stock à Crespin... et la SNCF essaie de jongler avec son parc pour essayer de palier les absences des Franciliens... d'autant que certaines Z2N ont déjà été transférées sur le RER D où elles étaient attendues pour remplacer les Z5300. Heureusement, les Z6100 ne sont pas encore à échéance de potentiel kilométrique... du moins jusqu'à l'été.

En attendant, les 20 rames circulent sur Paris - Luzarches et Paris - Persan-Beaumont... la prochaine étape étant l'introduction de ces rames sur l'axe Paris - Pontoise, toujours au départ de la gare du Nord. C'est notamment pour éviter de propager des perturbations du réseau Nord-Ouest sur le RER C, à la situation fragile, par l'entremise de la section commune Ermont - Pontoise que la SNCF a placé un carré fermé sur la voie du Francilien.

12 décembre 2013

Tramway Colombes - Rueil : lancement des études

La ligne T1 sera rejointe d'ici 2020 par une nouvelle ligne entre Gennevilliers Les Courtilles et Colombes Quatre Chemins amorçant la maille ouest de la rocade Grand Tram lancée en 1992 avec la mise en service du tramway entre Saint Denis et Bobigny.

Parmi les nombreux dossiers du conseil du STIF du 11 décembre 2013, figurait le lancement des études préliminaires pour le prolongement de Colombes à Rueil Malmaison, sur environ 7 km. D'un coût de 7 M€, elles sont cofinancées par la Région et le Département des Hauts de Seine. Elles devront déterminer les possibilités d'insertion de la ligne, son potentiel de trafic, évaluer le coût et l'horizon de réalisation.

Le tramway devra desservir notamment la gare de Nanterre Université, dont le nouveau pôle d'échanges a été prédisposé pour le futur tramway, la Préfecture des Hauts de Seine, la mairie de Nanterre et la place de la Boule avant de desservir Rueil Malmaison par la nationale 13.

Cette nouvelle extension du tramway remplacera intégralement la ligne 304, reliant actuellement Gennevilliers Les Courtilles à Nanterre La Boule. Il succédera aussi au 258 entre La Boule et le terminus du tramway à Rueil La Jonchère, près de l'échangeur de l'A86. En outre, la ligne 163 Porte de Champerret - Rueil Ville devrait également être limitée à Nanterre Préfecture.

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Nanterre - Place de la Boule - 30 janvier 2011 - La place de la Boule sera un des morceaux de choix pour le passage du futur tramway Colombes - Rueil, en raison du trafic important et de la trémie qui passe sous le rond-point. © transportparis

Ces études devraient déboucher en 2016, année au cours de laquelle pourrait être envisagée l'enquête d'utilité publique.

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Rueil Malmaison - Boulevard Clémenceau - 22 mai 2011 - La ligne 258 exploitée depuis près de 20 ans en autobus standard, alors qu'elle est surchargée entre La Défense et Rueil Malmaison, et que les autobus articulés y avaient été introduits en 1988. Le tramway devra composer avec la trémie routière qui passe sous ce carrefour. © transportparis

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Rueil Malmaison - Début du 20ème siècle - Le futur tramway reprendra le tracé d'une des premières lignes ayant existé en région parisienne, le Paris - Saint Germain en Laye, vu ici à l'époque des tramways à vapeur à la station de Rueil Malmaison, située à environ 200 m à l'ouest du cliché ci-avant.

Dommage qu'on ne profite pas de l'occasion pour réexaminer le tracé dans Colombes, toujours figé sur le choix absurde évitant le centre-ville tout en n'offrant pas de bonne correspondance avec la ligne Transilien Paris - Ermont Eaubonne...

18 mars 2014

RER A : les MI09 à flot continu, les MI2N remis à niveau

La première tranche de 60 MI09 sera prochainement entièrement livrée puisqu'on compte déjà 56 éléments au parc de la RATP. Cette nouvelle déclinaison du MI2N est globalement très appréciée du public, et sur le plan technique, elle a gommé certains défauts du MI2N, notamment sur la chaîne de traction en améliorant la séquence de démarrage. La fiabilité est au rendez-vous et le MI09 fait déjà partie de la catégorie des matériels sans histoire.

Leur arrivée a eu pour effet d'accroître la perception plus que négative de l'état des 43 MI2N livrés entre 1997 et 2005, offrant une présentation crasseuse incompatible avec le respect minimal à l'égard du client. En outre, il apparaissait opportun de procéder à quelques modifications techniques sur ce parc. Ainsi, la commande de portes a été légèrement adaptée pour se rapprocher du fonctionnement des portes des MI09. Si 'effet n'est pas totalement perceptible sur l'accélération de l'ouverture, en revanche, à la fermeture, la séquence est proche de celle des MI09. Dans les deux cas, les conducteurs ont la possibilité d'anticiper l'ouverture des portes afin que celle-ci soit possible avant l'arrêt complet de la rame, procurant un gain de 3 secondes sur chaque arrêt.

A cette occasion, les MI2N ont été repelliculés afin de présenter une apparence plus propre et surtout atténuer le décalage entre des MI09 sortant d'usine et des MI2N déjà présents depuis 15 ans sur la ligne. La livrée a été reconduite à l'identique.

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Saint Maur Créteil - 23 février 2014 - Les MI2N sont de plus en plus présents sur la branche de Boissy Saint Léger, du fait de l'arrivée massive de MI09. L'application du nouveau pelliculage donne meilleure allue à ces rames. © Th. Assa

Le sort des MI84 devrait être prochainement scellé, même si on constate que leur présence reste épisodique et qu'ils se présentent assez fréquemment sur les branches de Saint Germain et de Boissy qui sont l'apanage des MS61 pourtant plus capacitaires de 200 places. Néanmoins, la croissance du parc 2N amène ces rames à fréquenter plus assidument ces branches du fait de la position des points de remisage et des deux ateliers de maintenance.

L'année 2014 verra s'accentuer le déclin de la présence des MS61 puisqu'à compter d'avril en principe, les MI09 reçus seront destinés à les remplacer.

24 avril 2015

Ligne H : des gares plus accessibles

Première à recevoir le Francilien fin 2009, la ligne H tire maintenant les bénéfices de ce matériel, avec un parc homogène sur l'ensemble des liaisons au départ de Paris vers Pontoise, Valmondois, Persan-Beaumont et Luzarches. La régularité de la ligne est satisfaisante avec une moyenne de 95% sur ces branches et de 92% sur la transversale Creil - Pontoise.

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Paris Nord - 23 avril 2015 - Accessibilité assurée avec le Francilien : quai et plancher au même niveau ainsi qu'un comble-lacune facilitant la circulation d'un fauteuil roulant. Ce dispositif n'existe que sur les portes d'extrémité de ces rames. © transportparis

L'arrivée du nouveau matériel avait été accompagnée d'une première série de modernisation de gares pour améliorer l'accessibilité, du fait du choix d'un matériel à plancher haut. Ainsi, dans un premier temps, les gares de Luzarches, Bouffémont-Moisselles et Groslay avaient été traitées. Depuis, les gares d'Enghien les bains, Sarcelles Saint Brice, Domont et Montsoult-Maffliers ont bénéficié du même type d'opération.

Il concerne d'abord le rehaussement à 920 mm des quais pour proposer un accès de plain-pied à tous les voyageurs, ce qui concourt aussi à la maîtrise des temps de stationnement grâce à des échanges plus rapides, outre évidemment l'accès des personnes à fauteuil roulant, puis la rénovation des passages souterrains, la création de passerelles nouvelles (à Domont et Sarcelles Saint Brice notamment), la rénovation des bâtiments voyageurs et l'installation de toilettes sécurisées en gare puisque le matériel en est dépourvu (compte tenu de la perte de capacité qu'engendre des WC accessibles). Les travaux ont concerné la mise aux normes de l'éclairage, le remplacement des abris de quai et enfin l'installation des nouveaux équipements Infogare (tableaux à diodes et écrans TFT).

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Groslay - 23 avril 2015 - Une des premières gares rénovées et mises en accessibilité en lien avec l'arrivée du Francilien. On notera notamment la cour anglaise, puisque le quai est désormais plus haut que le niveau du sol du bâtiment. © transportparis

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Domont - 23 avril 2015 - Situation un peu particulière puisque la passerelle est un ouvrage urbain de franchissement des voies ferrées : les accès - contrôlés - aux quais sont situés sous les escaliers. En revanche, cette fonction urbaine est aussi assurée par un passage souterrain complètement redessiné. Etonnante redondance. © transportparis

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Sarcelles Saint Brice - 23 avril 2015 - Sur des quais récemment rehaussés, les travaux de finition sont encore en cours : nouvel abri de quai (non visible sur le cliché) et mise en place d'une nouvelle passerelle munie de 2 ascenseurs. © transportparis

20 juillet 2016

EOLE : il faudra être patient...

Au moment de l'enquête d'utilité publique en 2012, le projet EOLE prévoyait une mise en service complète de la ligne en 2020. Depuis deux ans, on savait que le calendrier ne tenait plus : l'objectif décembre 2020 ne concernait plus que le tunnel entre Haussmann Saint Lazare et Nanterre La Folie. Le prolongement à Mantes la Jolie était reporté en décembre 2022. Le calendrier prévisionnel a une nouvelle fois dérapé de deux ans : le prolongement à Nanterre n'interviendra pas avant 2022 et Mantes la Jolie ne sera atteinte qu'en 2024.

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Poissy - 15 mai 2014 - Arrivée d'un train en provenance des Mureaux qui va desservir la gare de Poissy. D'importants travaux seront réalisés à Poissy pour permettre la réception des trains EOLE, plus longs que les compositions VB2N + 27300, notamment dans le sens Mantes vers Paris. © transportparis

En cause, d'abord le retard pris dans la finalisation du plan de financement du projet. Pour tenir l'objectif initial, il aurait fallu le signer en 2013. Il aura fallu trois ans pour aboutir, moyennant une ponction de 500 M€ supplémentaires auprès de la SGP pour prendre en charge ce qui n'était pris en charge au titre du CPER, de la participation propre de SNCF Réseau et du milliard d'euros déjà prélevé sur les recettes de la SGP.

Autre tracas d'ordre administratif, les négociations difficiles, notamment à Paris, pour l'installation des chantiers et les autorisations de travaux, y compris en souterrain.

Au-delà, la complexité du projet, notamment la partie occidentale, sur le groupe V, et singulièrement le site de Mantes la Jolie, expliquent le décalage du calendrier. Le schéma initialement imaginé pour la gare de Mantes a été rendu caduc par l'évolution du projet de desserte lorsqu'il a fallu intégrer l'arrêt réclamé en gare de Houilles - Carrières sur Seine, et avec la prise en compte de l'ensemble des contraintes de conception horaire d'est en ouest, et notamment avec l'intégration des trains Paris - Normandie, même en prenant en compte l'abandon de la liaison La Défense - Rouen.

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Epône-Mézières - 9 avril 2015 - Parmi les enjeux liés au projet EOLE, préserver les temps de parcours déjà passablement détendus des trains Intercités Paris - Normandie sur la section Paris - Mantes, et ajouter une liaison supplémentaire entre Paris et Vernon : un objectif au chausse-pied... © transportparis

Conséquence du décalage, le renchérissement naturel du projet de 300 M€, passant de 3,5 à 3,8 MM€ par le simple allongement de la durée de réalisation des travaux.

Il reste encore une inconnue : celle de la production du matériel roulant. Le premier RERng devrait sortir des chaînes de production du lauréat - qui sera désigné en novembre - en fin d'année 2020 pour procéder aux essais d'homologation de la rame, puis aux essais avec NExTEO. Transilien table sur un pic de production à 6 rames par mois, du jamais vu pour un tel matériel dans l'industrie ferroviaire. En comparaison, le MI09 sort à la cadence de 2 éléments par mois "sans chômer" et avec une complémentarité entre les deux co-contractants que sont Alstom et Bombardier. Le pari ambitieux sera-t-il tenu... et si oui, à quel coût ?

8 août 2016

MP59 : le vénérable des souterrains

En service depuis 53 ans, le MP59 est le plus ancien matériel en service sur le métro parisien. Témoignage de la robustesse des solutions techniques de l'après-guerre et du savoir-faire en matière de maintenance de la RATP, ce matériel a participé à la modernisation des lignes 1 et 4 dans les années 1960. Il a pris la succession du MP55, pionnier du roulement pneumatique, sur la ligne 11 qui fait aujourd'hui office de point de repli pour 24 des 90 rames construites entre 1963 et 1974.

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Station Pyrénées - Ligne 11 - 14 septembre 2012 - 24 trains à 4 caisses circulent sur la ligne 11 en attendant son prolongement et l'arrivée du MP14. Les quinquagénaires MP59 seront-ils sexagénaires ? © transportparis

Le MP59 attend le prolongement de la ligne 11 des Lilas à Rosny Bois Perrier qui prévoit un nouvel atelier de maintenance compatible avec le nouveau matériel, le site actuel souterrain situé en aval du terminus Mairie des Lilas étant incompatible avec la disposition des nouveaux équipements électriques. Les voyageurs doivent donc être patients sur cette ligne puisque le renouvellement du matériel n'est pas envisageable avant 2020. Les amateurs de "vieilles tôles" en revanche ne manqueront pas de parcourir les 6,6 km de la ligne 11 pour goûter aux "joies" d'emprunter un matériel de conception après-guerre, qui sent, qui vibre, qui brinquebale dans tous les sens...

Le MP59 a donc droit à son tour à un dossier de transportparis qui attend vos commentaires !

19 septembre 2016

Bus parisiens : un toilettage plus qu'une révolution

Voici en résumé le projet de réorganisation du réseau parisien. Plus qu'une refonte de grande ampleur, il s'agit plutôt d'un "honnête toilettage" sans véritable remise en cause de fond de l'organisation du réseau. Principal objectif, délester les troncs communs suroccupés en nombre de bus (jusqu'à 100 par heure) avec des taux de charge de 13 à 20%, notamment avenue de l'Opéra, sur l'axe Rivoli / Quais de Seine, et au contraire, rééquilibrer l'offre en faveur des arrondissements périphériques moins bien lotis, alors que les taux de charge rencontrés y sont élevés (qui fera le tour de Paris par 22, 31, 60, 64, 62 en sera convaincu s'il survit à cette épreuve).

Deux nouveautés figurent dans ce plan. Une ligne 25 reliera la bibliothèque François Mitterrand au port aux Anglais en préfiguration du TZEN5 pour délester la ligne 325. Une ligne 71 assurera la liaison entre la bibliothèque et la porte de La Villette via le pont de Bercy, la place Daumesnil, Nation, Père Lachaise, Buttes Chaumont et la Porte de Pantin.

Les lignes inchangées sont nombreuses : usagers des lignes 26, 27, 29, 31, 35, 38, 42, 46, 52, 54, 56, 57, 62, 64, 73, 82, 93, 94, 95, 96, soyez tranquilles, pas de changement ! Pour les autres, voici de façon très résumée les modifications étudiées par le STIF avec la ville de Paris :

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A noter également le prolongement de la porte de Champerret à Pont Cardinet de la ligne 163 (actuellement Porte de Champerret - Nanterre Préfecture), pour améliorer la desserte des Batignolles.

Dans les prochains jours (après Innotrans...), nous ferons la comparaison avec le projet de réorganisation que nous avions proposé.

18 décembre 2017

Ligne 11 : le renouvellement du matériel est lancé

Enfin ! Les MP59, le plus vieux matériel du réseau parisien, affichant 54 ans au compteur, voit enfin poindre l'échéance de la retraite. Une première commande de 20 rames MP14 de 5 voitures avec conduite manuelle a été officialisée par Ile de France Mobilités, pour un montant de 187,3 M€. Une seconde tranche de 19 rames est prévue pour le prolongement des Lilas à Rosny sous Bois. Pour l'instant, pas d'annonce sur les besoins liés au dernier prolongement, de Rosny à Noisy-Champs.

L'image est d'autant moins contractuelle que la vue présente une rame automatique, alors que la ligne 11 sera exploitée avec conducteurs, du moins tant qu'elle n'est pas prolongée jusqu'à Noisy-Champs, mais la communication n'est pas très claire. On notera aussi la déclinaison de la nouvelle livrée francilienne, faisant revenir le bleu sur le métro, qui avait été remplacé par le vert jade en 1992.

2 avril 2018

Argenteuil - Bezons - Sartrouville : un BHNS insuffisant

Ile de France Mobilités lance la concertation, jusqu'au 21 avril prochain, sur un projet d'amélioration de l'exploitation des bus sur les axes Gare d'Argenteuil - Pont de Bezons et Pont de Bezons - Val Notre Dame, avec deux branches vers les gares de Sartrouville et de Cormeilles en Parisis. Il s'appuie notamment sur une section de 8,5 km qui devrait bénéficier d'un maximum de sections en site propre avec priorité aux feux, en tenant compte des projets d'urbanisme du secteur, notamment la porte Saint Germain à Argenteuil (face au pont de Colombes), le centre-ville de Bezons, la Cité des Indes à Sartrouville et la ZAC des Bois-Rochefort à Cormeilles en Parisis.

Les deux principales lignes bénéficiaires de ces aménagements seront la ligne 272 de la RATP (Gare d'Argenteuil - Pont de Bezons - Gare de Sartrouville) et la ligne 3 de R'Bus (Pont de Bezons - Gare de La Frette). Dans le centre d'Argenteuil, le traitement de l'axe Berteaux - Feix bénéficiera également aux nombreuses lignes R'Bus du secteur ainsi qu'à la ligne 140 de la RATP (Asnières Gabriel Péri - Gare d'Argenteuil).

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Tracé des aménagements avec identification des principaux points durs subsistants malgré les investissements.

Si bénéfique soit-il, ce projet reste cependant notablement insuffisant par rapport aux besoins de ce territoire, qui dut attendre 2012 pour voir arriver T2 (mais avec un terminus au pont de Bezons), qui attend toujours la Tangentielle Nord, à qui on a fait croire que le prolongement de la ligne 13 du métro depuis Gennevilliers était possible (en matière de génie civil oui, mais pour l'exploitation, on doute...), et qui regarde passer le train du Grand Paris Express, dont il bénéficiera tout de même indirectement par les correspondances à La Défense et à Bois-Colombes. Pourtant, il suffit de constater le nombre de chantiers de construction de logements et la densité déjà importante du bâti pour comprendre que des solutions par bus seront de toute façon court-termiste et insuffisante : les études tablent sur 48 000 voyageurs par jour, contre 32 000 actuellement sur le corridor, avec des autobus déjà en limite de capacité.

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Bezons - Rue de Pontoise - 13 juillet 2013 - Un premier tronçon en site propre a été aménagé à Bezons dans le prolongement du terminus du T2. Pour faciliter certaines correspondances quai-à-quai, les bus roulent en partie "à gauche" mais certains conducteurs prennent au large... Ce Citélis 18 de la ligne 272 circule en direction d'Argenteuil. © transportparis

Le territoire allant d'Enghien à Houilles est d'autant plus intéressant qu'il faut examiner le champ des possibles en matière d'insertion de voies réservées, alors que la politique d'urbanisme de ces 40 dernières années n'a pas permis de dégager d'axes naturels se prêtant à des aménagements lourds de transport en commun : on peut parler de mitage avec des sections larges ou pouvant être aisément élargies mais pincées par des rétrecissements non modifiables sauf à démolir ce qui vient d'être construit et faire abstraction de toute contrainte de financement.

Le nouveau dossier de transportparis vous présente une analyse critique de ce projet d'aménagement.

3 décembre 2018

On a roulé sur la GCO...

Un peu d'ironie dans notre titre, nous l'avouons !

La question des petites lignes de maillage du territoire, qu'on appelle les lignes de desserte fine du territoire, ne concerne pas l'Ile de France, alors qu'il y a certaines lignes classées UIC 7 à 9, ce qui confirme l'absurdité de cet outil. S'il fallait, comme le suggérait le rapport Spinetta, fermer les lignes parce qu'elles ne sont pas fréquentées, celle-ci serait probablement aux premières places du palmarès. A peine 2000 voyageurs par jour, ce qui fait peu sur une desserte cadencée au quart d'heure en pointe et à la demi-heure en journée. Avec 48 allers-retours proposés chaque jour, soit 96 circulations journalières, la moyenne n'est que de 21 voyageurs par train pour une capacité totale de 222 places assies par rame Z6400. Soit un taux d'occupation de 9%.

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Mareil-Marly - 30 novembre 2018 - Depuis 2004, les 3 rames Z6400 utilisées sur la GCO ne craignent pas la surcharge. Mais il fallait un symbole : à quel prix pour quel utilité pour le territoire ? © transportparis

Emprunter la GCO relève d'une réelle volonté : en arrivant à Saint Germain en Laye par le RER A, il faut d'abord traverser la ville pour atteindre la gare de la Grande Ceinture. Le réseau d'autobus local n'est pas mis en correspondance par principe avec l'arrivée des RER : cela relève du hasard. Le parcours à pied prend une vingtaine de minutes. Via Saint Nom la Bretèche et le réseau Saint Lazare, la correspondance est à peine meilleure car les horaires ne sont pas coordonnés et il faudra attendre une bonne vingtaine de minutes en journée dans la forêt.

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Saint Germain en Laye - Rue de la Surintendance - 19 mai 2018 - Résalys, le réseau de bus local, pourrait être mieux articulé avec les horaires du RER A, car la correspondance est particulièrement aléatoire, alors que l'offre d'autobus est plutôt limitée. Cest la ligne R2 itinéraire nord qui assure la liaison en principe la plus rapide dans le sens RER A - GCO. La logique de lignes en boucle n'est pas forcément très lisible... © transportparis

On remarque aussi que l'intérieur des rames sur la GCO n'est guère entretenu avec de nombreux déchets au sol, signe d'un abandon par la SNCF de ce service il est vrai fantomatique.

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Mareil-Marly - 30 novembre 2018 - Du fret sur la GCO ? Non, quand même pas : SNCF Réseau fait quand même circuler le train nettoyeur haute pression pour limiter le problème récurrent des feuilles mortes en automne. La ligne traversant des zones très boisées, c'est tout de même nécessaire, même pour un trafic aussi anecdotique que celui de la GCO. © transportparis

La Grande Ceinture Ouest suscite de nombreux commentaires, tant parmi les amateurs que les professionnels depuis près de 20 ans. Symbole d'une vision inversée du service de transport (rouvrir un tronçon d'infrastructure quitte à ce qu'il soit inutile plutôt que s'interroger sur les réels besoins), on attend donc les effets de la transformation du moignon de ligne actuelle, entre Saint Germain en Laye et Noisy le Roi, prolongée vers le centre de Saint Germain et Saint Cyr, pour lui donner plus de sens par le maillage du RER A, du RER C et du réseau Montparnasse.

Etant donné le récent lancement des travaux pour l'arrivée de T13, transportparis a complètement retravaillé son dossier sur le projet de Tangentielle Ouest.

12 janvier 2019

Rue de Rivoli : y aurait pas doublon ?

Une image vaut un long discours. Les nouveaux aménagements de la rue de Rivoli commencent à prendre forme... et à poser question. La preuve !

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On notera aussi pour terminer que le couloir est maintenant majoritairement matérialisé par une simple bande peinte, l'ouvrant de fait à tous les usages. Il sera facile de constater l'impact à la baisse sur les performances des autobus sur cet axe, déjà pas franchement glorieuse.

Bref, les pistes cyclables oui, mais pas 2 sur la même voirie... quand même !!!

31 janvier 2019

Le 38 en bus articulés... enfin !

C'est confirmé : la ligne 38 Gare du Nord - Porte d'Orléans sera exploitée par autobus articulés dans le cadre du Grand Paris des bus, la réorganisation des lignes parisiennes. Il était temps ! Avec 25 000 voyageurs par jour, elle fait partie du peloton de têtes des lignes les plus chargées du réseau parisien. Ce n'est pas une nouveauté : quand la ligne s'appelait 8 et qu'elle était exploitée avec des compositions de tramways formées d'une motrice L et d'une remorque A, elle était aussi parmi les plus fréquentées des lignes parisiennes... et avec des résultats annuels plus de deux fois supérieurs à ceux de notre époque puisqu'elle transportait plus de 21 millions de voyageurs par an en 1926, contre un peu plus de 9 millions en autobus aujourd'hui (chiffres issus du livre de Jean Robert, Les Tramways parisiens). Et pourtant, le réseau métropolitain était déjà largement constitué.

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Paris - Place du Châtelet - 25 février 2017 - Les Lion's City hybrides seront donc les derniers autobus standards engagés sur la ligne 38. L'exploitation en autobus articulés (on peut supposer qu'il s'agira d'Urbanway hybrides) viendra restaurer la capacité unitaire des véhicules qui circulaient sur la ligne dans les années 1930... © transportparis

L'exploitation en autobus de 110 places en remplacement de véhicules de 65 places n'est donc qu'un juste retour des choses, d'autant plus que la ligne 38 absorbera la section Gare du Nord - Porte de La Chapelle de l'actuelle ligne 65 Gare de Lyon - Porte de La Chapelle qui disparaîtra. Et la section Gare du Nord - Porte de La Chapelle n'est pas la moins chargée...

16 avril 2019

Noisy le Sec : concertation sur l'évolution de la gare

Depuis le 25 mars et jusqu'au 26 avril, une phase de concertation est ouverte sur le réaménagement de la gare de Noisy le Sec. Avec 28 000 voyageurs par jour actuellement, la gare du RER E est déjà trop exiguë avec un hall étriqué et un accès principal aux quais par une passerelle de faible largeur. L'accès Ouest, côté Paris, est mieux dimensionné mais il a un rôle secondaire. La correspondance avec T1 et les lignes de bus 105 et 143 s'effectuent par l'accès principal très encombré. La perspective, encore lointaine, de prolongement du T11 du Bourget à Noisy le Sec renforcera encore le flux dans la gare, que ce soit en correspondance ou en accès direct.

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Le projet prévoit la reconfiguration de l'espace au sud des voies ferrées, avec une première estimation comprise entre 35 et 49 M€ selon l'ampleur des aménagements. Le bâtiment annexe devrait disparaître pour laisser la place à un nouveau hall voyageurs et un vaste parvis jusqu'à la rue Jean Jaurès pour rejoindre la station de tramway et les arrêts d'autobus. L'accès aux quais s'effectuera par une nouvelle passerelle plus spacieuse et prolongée jusqu'au futur quai desservi par T11. De nouveaux services et commerces devraient être implantés dans le hall de la gare qui constituera l'un des principaux carrefours des transports en commun de l'est parisien.

13 juin 2019

RER B : l'explosion se confirme

870 000 voyageurs en 2014, 983 000 quatre ans plus tard. Il devient impossible de nier la crise profonde que traverse le RER B dont la fréquentation a véritablement explosé ces dernières années. Elle frôle le million de voyageurs quotidiens et réduit de plus en plus rapidement l'écart qui la sépare du RER A. La situation est d'autant plus critique que le RER B dispose d'une offre plus faible, avec 20 trains nominaux par heure et par sens, et de plus faible capacité puisque les MI79 proposent environ 1000 places de moins par train... même s'il faut tenir compte des effets de la moindre longueur des quais (208 m contre 225 m).

La situation est particulièrement critique au sud de Paris. Au début des années 2000, la première couronne avait supporté une grande partie de la hausse du trafic. C'est véritablement la deuxième couronne qui tire la fréquentation vers le haut. Massy-Palaiseau a connu une augmentation de fréquentation de 40% sur la période 2014-2018, conséquence du développement immobilier du secteur, de l'accroissement des zones d'emplois périphériques et de la montée en puissance du plateau de Saclay.

On comprend pourquoi l'accumulation des travaux sur le nord, entre modernisation du RER B, du RER D, les travaux du Grand Paris Express (qui touchent aussi la section sud à Arcueil-Cachan), du T11 vers Noisy le Sec et naturellement CDG Express constituent un très gros caillou dans la chaussure de l'Etat et de la Région. L'arbitrage s'annonce difficile car éminemment politique : la desserte de l'aéroport pourrait en faire les frais pour desserrer les contraintes et éviter des périodes de fermeture massives sur le RER B.

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Le Bourget - 24 mai 2019 - Assemblant à la fois la desserte de l'aéroport, l'irrigation de la banlieue nord et la montée en puissance du secteur de La Plaine Saint Denis accueillant de nombreuses entreprises (à commencer par la SNCF, qui alimente l'explosion du trafic de la ligne), la section nord du RER B rendue omnibus depuis 5 ans souffre encore de plusieurs points de fragilité, notamment sur l'alimentation électrique. L'arrivée de NExTEO pourrait être l'occasion d'améliorer les performances réduites lors du redécoupage du block avec RER B Nord+. © transportparis

Au-delà, il faudra engager un plan de modernisation de la ligne, qui passera évidemment par le renouvellement du matériel roulant et le renouvellement de la signalisation. L'architecture du matériel roulant est un choix difficile : tout le monde pense à une solution 2N, mais il faut prendre en compte la longueur réduite des quais (208 m) qui écarte une transposition pure et simple du MI09 (dont le marché est de toute façon clos), les courbes de très faible rayon au sud qui imposeront des caisses courtes pour limiter la lacune horizontale quai-train... et les caisses courtes ne sont pas compatibles avec une solution 2N et des portes nombreuses.

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Fontenay aux Roses - 10 juin 2019 - Parmi les exemples de gares dont les quais en courbe de rayon serré impliquent le recours à des voitures courtes pour réduire les lacunes quai - train ici visibles. Les conséquences d'un tracé ancien... pourtant remanié voici près de 150 ans ! © transportparis

Un dilemne kafkaïen : à transportparis, nous avons franchement du mal à envisager un scénario 2N crédible car pour réduire la lacune quai-train, il faudra des caisses courtes (donc plus larges), et plus la caisse est courte, mois la solution 2N est intéressante du fait de l'encombrement des escaliers. Accessoirement, cela limite la configuration à 2 portes par face. Aussi, nous considérons deux possibilités pour une rame de 104 m de long, composée

  • soit de 6 voitures de 17 à 18 m comprenant 3 portes par face,
  • soit de 7 voitures de 14,5 à 15,75m avec 2 portes par face,

La rame ainsi configurée devrait atteindre une capacité de 1000 places, avec un taux de places assises équivalent à celui du MI79, soit un gain de capacité totale de 320 places par train soit 6400 places par heure sur la base de 20 trains par heure.

L'équipement intégral du RER B en NExTEO semble faire partie des options privilégiées, y compris à la RATP, de sorte à maximiser les effets du pilotage automatique et de la centralisation de la régulation du trafic que peut procurer ce système.

Mais il faudra aussi envisager d'autres leviers. Le Grand Paris Express doit en principe délester de 10 à 15%, selon les prévisions de la SGP, les radiales en correspondance... mais aura un effet de recharge en amont. Il y a donc irrémédiablement un sujet de renforcement du maillage. Le RER E, avec sa liaison directe Gare du Nord - La Défense, devrait aussi récupérer une partie de la charge du RER B (et du RER D).

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Paris - Châtelet les Halles - 10 juin 2019 - Le RER B compte aussi sur le prolongement du RER E pour absorber le flux entre la gare du Nord et La Défense pour soulager le carrefour central des Halles. A noter l'ambiance très froide des quais, depuis la rénovation, d'ailleurs toujours pas achevée... © transportparis

Au sud de Paris, quels seront les effets des prolongements du métro, de la ligne 4 de Montrouge à Bagneux et de la ligne 14 à Orly sur la fréquentation du RER B, seul mode lourd du secteur parisien, au sein de la quasi-boucle formée par le RER C ? Faudrait-il envisager un prolongement de la ligne 5 depuis la place d'Italie jusqu'à Arcueil-Cachan, pour rejoindre le RER B et la future ligne 15 du Grand Paris Express ?

Et au nord ? Le seul projet radial concerne le prolongement de la ligne 12 du métro à la mairie d'Aubervilliers, qui accuse 3 ans de retard sur le calendrier initial. On rappellera, non sans regrets, que l'arrière-gare du futur terminus se situe à proximité de la gare de La Courneuve - Aubervilliers du RER B... et à peine plus loin, se situe le carrefour des Six Routes, qui sera desservi par le Grand Paris Express (lignes 16 et 17) en plus du T1. Le prolongement de la ligne 7 depuis La Courneuve 8 mai 1945 jusqu'à la gare du Bourget avait été esquissé dans les versions successives du SDRIF, mais ne semble plus figurer dans les objectifs régionaux. Des sujets abordés dans le dossier de transportparis sur un schéma directeur du métro.

La question est aujourd'hui biaisée par le prisme déformant de l'actualité CDG Express. Sans compter que d'ici à la mise en service du Grand Paris Express, la fréquentation du RER B aura encore probablement augmenté...

Autant dire que la sortie de crise sur le RER B n'est pas pour demain matin...

6 mai 2019

RER E : rehaussement des voies des gares souterraines

Lors de sa construction, le RER E a été doté de quais de 92 cm de hauteur dans les gares de surface, du fait des nécessités de cohabitation avec le reste des circulations ferroviaires et notamment de convois fret exceptionnels, mais les gares souterraines de Haussmann Saint Lazare et Magenta avaient été dotées de quais de 115 cm pour proposer un accès de plain-pied aux rames MI2N, conçues selon l'interface quai-train de la RATP avec une plateforme à 1,20 m. Résultat, une marche de 28 cm pour accéder aux trains dans toutes les gares à partir de Pantin.

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Paris - Haussmann Saint Lazare - 15 décembre 2015 - Accès de plain-pied sur le RER... mais avec les MI2N, uniquement dans 2 gares. Les conséquences d'un projet de matériel roulant conçu en commun avec la RATP. © transportparis

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Paris - Haussmann Saint Lazare - 15 décembre 2015 - Avec un matériel doté de plateformes à 92 cm, voici la fameuse marche négative avec le quai pour l'instant plus haut que le train... mais cela ne va pas durer. Il y aura cependant une marche classique pour accéder aux MI2N. En attendant le RERng. © transportparis

Entre temps, la loi sur l'accessibilité est passée par là... et il faut mettre de l'ordre dans les hauteurs des quais en Ile de France avec un peu de pragmatisme. Le prolongement du RER E à Mantes la Jolie prévoit la généralisation des quais de 92 cm de haut sur l'ensemble du parcours. Les gares de Houilles-Carrières, Villennes, Vernouillet-Verneuil, Les Clairières de Verneuil et Aubergenville ont déjà été traitées. Il faudra déroger à ce principe à Epône-Mézières pour permettre la réception des Régio2N de la ligne Transilien N, avec plateformes à 60 cm, au moyen de quais à 76 cm.

Pour Haussmann Saint Lazare et Magenta, la rectification de la hauteur des quais s'effectue à l'envers. Etant donnée la structure de ces gares et l'occupation de l'intérieur des quais, la seule solution possible était donc de relever la hauteur des voies pour ramener la hauteur des quais à 92 cm, en conformité avec le futur RERng. En attendant, à la fin de ces travaux, il n'y aura plus de marche pour sortir des Z50000 engagées en complément sur la ligne... mais il y aura une marche de 28 cm sur les MI2N. Le propre de toutes les situations transitoires !

Déjà, au cours des années précédentes, la caténaire a été relevée dans ces gares, à l'occasion d'opération de renouvellement, afin de la prédisposer pour la nouvelle configuration. Mais il était impossible de les réaliser tant que la RATP interceptait le tronçon central du RER A pour les travaux de renouvellement.

Les travaux auront lieu cet été du 15 juillet au 18 août. Il y aura une semaine difficile puisque, durant la semaine du 15 août, le RER A sera fermé entre Auber et Vincennes. La desserte du RER E sera logiquement rabattue sur Paris Est, mais allégée de moitié. Un conseil, si vous le pouvez, prenez des congés cette semaine-là !

11 juin 2019

RER D : ça va - un peu - mieux !

La refonte de desserte du RER D opérée en décembre dernier allait évidemment être très surveillée, tant elle a suscité de commentaires et de crispations. Le premier bilan au bout de 6 mois, récemment présenté par Transilien à Ile-de-France Mobilités, donne un premier éclairage et mesure ce qui reste encore à améliorer.

La période janvier – avril 2019 présente une progression globale de la ponctualité de 4,4 points par rapport à 2018, avec un taux de 87,7 % sur les missions interconnectées. Pour les branches de la vallée de la Seine et de Malesherbes, la progression est encore plus nette avec un taux de 92,6 %.

La progression de la ponctualité est surtout manifeste en pointe de soirée avec un gain de 6 points (79 à 85 %) contre 3 en journée (92 % au lieu de 89 %) et 4 points le matin (84 % au lieu de 80 %). Le bénéfice rejaillit aussi sur la branche Melun via Combs la Ville, qui progresse en moyenne de 7 points, et sur la gestion du tronc commun avec le RER B : les trains se présentent à Châtelet et Gare du Nord avec un meilleur respect de l’horaire. Ce serait certes encore mieux avec une gestion par alternat de la succession des trains RER BRER D à Paris-Nord, mais c'est déjà mieux que rien...

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Yerres - L'amélioration du RER D depuis décembre 2018 est réelle. Mais il ne faudra pas relâcher les efforts et l'amplification des travaux de modernisation, comme ceux des chantiers périphériques, va donner du fil à retordre à Transilien pour maintenir le cap... © transportparis

On notera également la division par 4 du nombre de suppressions de trains au sud de Corbeil vers Melun et Malesherbes, avec un taux réduit à 2 % contre 10 % l’an passé. Sur l’ensemble de la ligne, 7,1 % des trains ont été supprimés contre 8,7 % en 2018... un chiffre qui reste tout de même très perfectible...

Au final, la part des journées avec plus de 90 % de ponctualité est passée de 12 à 33 % alors que la part des journées à moins de 80 % a été divisée par deux.

La SNCF souligne que ces résultats ont été obtenus alors que les facteurs externes d’irrégularité (malaises, suicides, malveillance) ont encore augmenté. En outre, le parc de Z2N reste tendu compte tenu du retard pris dans l’engagement des Régio2N... et des difficultés récurrentes dans la maintenance de ce parc. Pourtant, la coupure à Juvisy entraine l’exploitation des missions Malesherbes en rame simple, y compris en pointe, libérant automatiquement plusieurs rames.  En revanche, on notera que le premier trimestre 2019 a bénéficié d’une météo plutôt clémente : cela a aussi joué…

En revanche, le taux de correspondance assuré en 5 minutes à Juvisy, Viry-Châtillon et Corbeil-Essonnes, pour les voyageurs des branches « déconnectées » n’est que de 84,6 %. Pour absorber les petits retards, une rétention maximale de 3 minutes a déjà été instaurée, avec un effet sensible. Il faudra encore améliorer la rigueur dans la tenue de l’horaire pour maximiser le taux de correspondances en 5 minutes, faute de quoi la clientèle des gares de la vallée entre Juvisy et Corbeil ainsi bien entendu que celle de la ligne de Malesherbes (et celle de la section Corbeil – Melun aux heures creuses) aura l'impression de s'être fait gruger : ses trains sont devenus ponctuels... mais on a remplacé un train en retard par une correspondance manquée, ce qui équivaut  à un retard de 15 mn... Un peu cher payé !

Tout cela est tout de même à situer dans un contexte de hausse assez notable du trafic : le RER D transporte entre 620 000 et 650 000 voyageurs par jour avec une croissance de l’ordre de 1,5% par an depuis 2015, et rien n'indique aujourd'hui que l'on doive s'attendre à une pause dans cette progression.

Il reste donc encore du chemin à parcourir… mais il semble que le RER D soit déjà sur la bonne voie. L’information des voyageurs est encore le domaine le plus délicat, avec parfois des affichages étonnants ou des informations contradictoires telles que l’annonce d’un train sans arrêt, à Juvisy, lorsqu’une mission pour Melun ou Malesherbes se met à quai. Un correctif de logiciel est tout de même censé être mis en place ces jours-ci...

Du côté de l'horaire, on observe aussi un point indiscutablement perfectible : le manque de logique dans la desserte de Viry-Châtillon. Cette gare est « vendue » comme point de correspondance privilégié de/vers les missions Juvisy – Melun ou Juvisy – Malesherbes, de manière très logique puisque ni Juvisy ni Corbeil ne peuvent garantir la correspondance quai à quai : à Corbeil, la proportion de correspondances quai à quai est réputée être d'un cas sur 3 aux heures de pointe. Très bien, et bien accompagné en plus par une certaine extension des zones abritées à Viry-Châtillon. Mais pourquoi diable subsiste-t-il des missions interconnectées pour Corbeil qui, aux heures creuses, ne desservent pas Viry-Châtillon ? Comprenne qui pourra...

Autre évolution : l’arrivée des Régio2N sur les missions au départ de Juvisy entre septembre et décembre 2019. Les performances du matériel seront peu différentes, mais le gain de confort (climatisation, plancher bas, prises 220 V...) sera plus qu'un baume au cœur dans la vallée de l'Essonne...

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Montereau - 8 décembre 2018 - Les Régio2N vont prochainement être engagés sur les dessertes de Malesherbes et de la vallée de la Seine. Un matériel neuf avec plus de commodités à bord pour montrer que ces dessertes de grande couronne ne sont pas délaissées par Ile de France Mobilités. © transportparis

Au-delà, le principal enjeu pour le bon fonctionnement du RER D reste l’amélioration de la régulation du trafic dans le tunnel Châtelet – Gare du Nord et la poursuite des démarches de sensibilisation à la conduite en zone dense, afin de réduire une dispersion des comportements de conduite qui est un vrai problème aujourd'hui, et contraint à introduire des marges de régularité excédant sensiblement le besoin réel.

On notera enfin que la poursuit du programme de rehaussement des quais à 920 mm (ou au moins à 760 mm dans les gares devant gérer des trains à plancher haut et d'autres à plancher bas) devrait aussi affecter positivement l’exploitation (via une réduction des temps de stationnement) : les travaux ont débuté à la gare de Lyon, où les 2 marches d’accès s’avèrent très pénalisantes, compte tenu de l’ampleur des échanges de voyageurs.

A plus long terme, pour espérer revoir un jour des trains Malesherbes – Paris (si tant est que la conviction de l'exploitant aille dans ce sens...), il faudrait aux dernières nouvelles des aménagements importants en avant-gare de Paris-Lyon, une ardoise à 200 M€ minimum. On voit mal Ile de France Mobilités promouvoir seule une telle opération… sauf à la mutualiser avec des aménagements envisagés pour les entrées-sorties de la gare de Bercy…  

22 juillet 2019

Métro 11 : et un retard de plus !

La série continue... Il faudra patienter 6 mois de plus que prévu pour emprunter le prolongement de la ligne 11 à Rosny Bois Perrier qui ne sera livré que mi-2023... Bref aucun projet de prolongement du métro n'arrive à tenir le calendrier annoncé. Alors certes, il y a une composante politique dans la définition des échéances, mais manifestement, ces dérives résultent aussi, dans des proportions qui restent à déterminer, de difficultés techniques sous-estimées dans les études et d'une sensibilité des projets aux aléas de chantier.

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Paris - Place des Fêtes - ligne 11 - 30 septembre 2018 - Les MP59 vont encore jouer les prolongations au point qu'on peut se demander s'ils ne vont pas franchir le cap des 60 ans de service. Pour le MP73 (ici à droite) affecté à la ligne 11, la fin de vie sera calée sur ses ainés, puisque la ligne recevra du matériel neuf MP14. © transportparis

Alors, avec ce retard, les MP59 vont probablement devoir jouer les prolongations puisque seul le matériel ancien peut être utilisé sur la ligne 11 dans l'attente de la mise en service du nouvel atelier de maintenance.

Ceci étant dit, le tunnelier Sofia est en cours d'assemblage et devrait entrer en action en début d'année 2020.

13 février 2020

Châtelet Les Halles : le premier train pour Gare du Nord s'il vous plaît ?

C'est un des grands jeux des transports franciliens, au coeur de la capitale. Comment savoir quel est le premier train à partir de Châtelet Les Halles vers la Gare du Nord ? RER B ou RER D ?

Parmi la multitude d'écrans dans l'ensemble de la salle d'échanges, aucun ne permet d'indiquer aux voyageurs vers quel quai se diriger pour rejoindre la Gare du Nord, puisque dans l'organisation - au demeurant logique - des voies, le RER B et le RER D desservent des quais distincts.

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Châtelet Les Halles - 2 août 2019 - Dans cette ambiance si chaleureuse, le voyageur cherchant le premier train pour rejoindre la gare du Nord se retrouve bien dépourvu. Et bien évidemment, c'est toujours l'autre qui part en premier ! © transportparis

Première méthode : comparer les écrans des deux lignes. Pour le voyageur qui arrive dans le RER à Châtelet Les Halles, ce n'est pas trop compliqué, les écrans étant l'un au-dessus de l'autre. Mais attention, il y a un piège : l'information sur ces écrans efface les trains qui sont à quai. Et qui parfois stationnent assez longtemps du fait de la gestion du trafic dans le tunnel commun. Donc quand l'intervalle annoncé est de 4 ou 5 minutes, il y a des chances pour qu'un train soit à quai.

Deuxième méthode : la logique probabiliste. 20 trains par heure sur le RER B, 12 trains sur le RER D. Donc aller par principe sur le quai du RER B.

Troisième méthode, qui nécessite un premier niveau d'expertise des transports ferroviaires en Ile de France. Châtelet Les Halles, c'est en domaine RATP, le RER B est tenu par la RATP dans ce secteur et la SNCF ne fait que transiter avec son RER D donc l'aiguilleur donnera la priorité au RER B. Cynique mais pas forcément inexacte...

Quatrième méthode, qui nécessite une expertise plus poussée du ferroviaire : analyser les écrans pour évaluer la succession des trains et observer les signaux de sortie de Châtelet Les Halles pour savoir qui a le carré fermé, qui a l'avertissement voire la voie libre. Si 2 RER B se présentent à peu d'intervalle, malgré la présence d'un RER D, il n'est pas impossible que la régulation passe passer d'abord un RER B. Et si, au final, c'est plutôt du côté du RER D qu'il faut aller, il faut remonter les escaliers à toutes enjambées car en général, l'ouverture du signal se fait au dernier moment et, étroitesse du quai aidant, vous risquez de vous retrouver bloqué par les voyageurs quittant le RER D.

En conclusion, une information claire et lisible sur les écrans annonçant le premier train à partir vers la gare du Nord serait tout de même plus simple !

7 mars 2020

Concurrence en Ile de France : vitesse ou précipitation ?

Alors que la négociation des nouveaux contrats entre Ile de France Mobilités, la RATP et la SNCF apparaît de plus en plus crispée, au point que l’actuelle contractualisation IDFM – SNCF est prolongée d’un an, la Région met manifestement un petit coup de pression supplémentaire, non dénuée d’une approche tactique et politicienne, en demandant à l’Etat d’accélérer le calendrier d’ouverture à la concurrence des transports franciliens.

Une première étape a déjà été franchie avec le lancement de la procédure sur 38 territoires de grande couronne, hors du domaine « historique » de l’actuel monopole de la RATP. Pour les réseaux Optile, le « droit du grand-père » relève du passé et Ile de France Mobilités passe désormais par des appels d’offres et des délégations de service public. L’attribution de T9, nouvelle ligne de tramway, et de quelques lignes d’autobus du secteur, a constitué en quelque sorte un ballon d’essai.

Pour mémoire, les échéances ont été définies en 2009 :

  • 2024 pour les lignes d’autobus de la RATP
  • 2025 pour le réseau Transilien
  • 2029 pour les lignes de tramways
  • 2033 pour les lignes C, D et E (les RER exploités par la SNCF)
  • 2039 pour les lignes A et B (lignes RER co-exploités par la RATP et la SNCF) mais aussi pour le métro

La Région voudrait avancer de 10 ans le calendrier et mettre en concurrence les 5 lignes de RER et le métro au plus tard en 2030. Pour le réseau Transilien, la Région semble souhaiter commencer par les lignes J (groupes IV et VI de Paris Saint Lazare) et R (banlieue Sud-Est).

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Fontainebleau-Avon - 7 mars 2020 - Deux Régio2N arrivent de Montereau à destination de Paris. Le renouvellement des Z2N première génération est assez largement avancé. Ces rames circulent en UM2 ou en UM3 sur les liaisons avec Paris. © transportparis

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Colombes - 1er juillet 2017 - Les groupes IV et VI vont au fil du temps gagner en autonomie puisque la desserte du groupe V sera absorbée par le RER E prolongée à Mantes la Jolie, avec le transfert de la maintenance sur les sites de Nanterre et Mantes la Jolie. Les équipements de Sartrouville devraient être mis à disposition dans le cadre de cet appel d'offres. © transportparis

Le sujet de la maintenance constitue un élément central, comme cela a déjà été soulevé dans l’appel d’offres sur les TET Nantes – Lyon et Nantes – Bordeaux. Si pour la ligne J, il pourrait être envisagé de dédier le site du Val Notre Dame, de construction relativement récente, sur la ligne R, la gestion du parc est assurée par le site de Villeneuve Saint Georges, qui opère également le parc du RER D, mais aussi des TER et des TET.

Il semble tout de même que la mise en concurrence des lignes Bus RATP soit plus facile à mener, avec un allotissement possible par dépôt (avec la question persistante du rôle central de Championnet). Même pour les tramways, la mécanique est assez simple puisque chaque ligne dispose de ses propres ateliers et que les interfaces sont quasiment nuls entre lignes.

Pour le métro, chaque ligne aussi de son propre atelier ou presque : l’atelier Saint Fargeau assure la gestion des parcs des lignes 3, 3bis et 7bis. L’atelier de Choisy est commun aux lignes 5 et 7, sachant que la ligne 5 dispose aussi de l’atelier de Bobigny. Le découpage des lots devrait donc logiquement suivre celui des ateliers du matériel. L’enjeu réside cependant dans l’évolution de la maintenance patrimoniale du matériel avec la remise en cause de la centralisation et du rôle d’atelier directeur. Ainsi, l’atelier de Choisy gère l’ensemble des séries à roulement classique, et celui de Fontenay le matériel sur pneumatiques. Enfin, l’atelier de La Villette est à part puisqu’il relève des activités de gestionnaire de l’infrastructure du réseau.

Arguments avancés par la Région : réduire les coûts et améliorer le service, sachant que si le Grand Paris Express (qui lui aussi fera l'objet d'appel d'offres sur l'exploitation) sur est ardemment souhaité, la question du financement de l’exploitation reste toujours sans réelle réponse. La Région peut ainsi justifier politiquement sa prise de position pour accélérer le calendrier de mise en concurrence par la nécessité de tempérer l’évolution des coûts sur les lignes existantes pour assurer ses arrières sur le milliard d’euros annuel que représenterait à plein régime le nouveau réseau.

Sortir d’une logique de contrats avec des opérateurs imposés est dans l’absolu une approche plutôt intéressante puisqu’elle permettra de comparer objectivement les prestations des candidats sur la base d’un cahier des charges défini par la collectivité, mais il est plus que probable que les économies dégagées seront insuffisantes pour encaisser l’éventuelle absence d’issue sur les modalités de financement de l’exploitation du Grand Paris Express.

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