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transportparis - Le webmagazine des transports parisiens

3 janvier 2018

Grand Paris Express : le dérapage se confirme

En ce début d'année, les nouvelles ne sont pas forcément réjouissantes quant aux perspectives de mise en service des grands projets d'Ile de France. Il est vrai que les franciliens commencent à avoir l'habitude et semblent blasés quand surviennent ces informations d'un nouveau retard : EOLE à Mantes la Jolie, T1 au Val de Fontenay (pour des raisons il est vrai assez particulières), T3 à la porte d'Asnières, T4 à Montfermeil, les tangentielles, les métros 11 à Rosny sous Bois et 12 à Aubervilliers... Tous ces projets accusent entre 1 et 10 ans de retard sur les premières annonces d'ouverture.

Grand Paris : une croissance plus lente que prévue ?

La ligne 14 continue cette lignée, avec au nord une mise en service de l'extension à la mairie de Saint Ouen désormais annoncée au mieux à l'été 2020, c'est à dire un retard de 3 ans, qui passe mal auprès des élus du nord-ouest parisien dont les administrés continuent de subir la forte charge de la ligne 13 au nord de la station Champs-Elysées Clémenceau.

Mais ce n'est qu'un début. L'extension au sud, de la station Olympiades à l'aéroport d'Orly n'a pas encore commencé mais les mauvaises nouvelles arrivent déjà : les premiers lots de génie civil paieraient les conséquences de l'accumulation de projets de métro en Ile de France, avec des offres 30% plus chères que les estimations faites par la RATP. Les discussions avec les candidats risquent d'influer sur le calendrier de réalisation de cette opération. Dans quelle proportion ? On l'ignore encore.

Voilà néanmoins une situation qui semble conforter les risques que l'on pouvait exprimer aux origines du projet du Grand Paris Express : l'accumulation de 200 km de chantiers menés en parallèle dans un délai très court crée une tension qui se répercute sur le coût des projets. On peut aussi envisager que les géants du BTP expriment par ce biais quelques inquiétudes sur la réalité de la consistance des projets annoncés, avec pour effet un renchérissement des coûts sur les sections les plus "sûres" de sorte à amortir les dépenses sur les sections pouvant potentiellement être remises en cause.

Du côté de la ligne 15, ce n'est pas forcément mieux. Même si la SGP a largement communiqué sur les premières opérations, délicates et techniquement réussies, à Champigny, Arcueil et Clamart, la perspective de mise en service de la section sud entre le pont de Sèvres et la gare de Noisy-Champs en fin d'année 2022 s'éloigne. Il est désormais question d'un décalage de 12 à 18 mois.

Et évidemment, une question se pose : la ligne 14 comme la ligne 15 ont été fortement mises en avant dans la candidature de Paris aux Jeux Olympiques de 2024, et il n'est plus assuré que ces projets soient réalisés à temps. Il était jusqu'à présent prévu de livrer Pont de Sèvres - Noisy-Champs en 2022 puis un vaste ensemble formé des sections Olympiades - Orly (ligne 14), des lignes 16, 17 et 18 (entre Massy et le Christ de Saclay) en 2023-2024. Aussi, quelles seront les infrastructures livrées à temps pour les JO ?

Le gouvernement a retardé de plusieurs semaines ses annonces sur les projets franciliens, et en particulier sur le Grand Paris Express, mais il ne sera plus guère possible d'étouffer ces dérapages temporels et financiers. Comme nous l'avons déjà évoqué dans les colonnes de transportparis, on peut envisager que l'Etat n'annoncera aucun renoncement mais un étalage dans la durée de la réalisation de ces projets pour ne froisser aucun territoire. Qui plus est, la SGP a déjà amorcé des chantiers coûteux sur les lignes 15, 16, 17 et 18...

En attendant, les élus locaux se mobilisent... mais pas toujours de façon unanime : en Seine Saint Denis, se dégage un quasi consensus en faveur des lignes 16 et 17 (quel que soit le devenir du projet Europacity), alors que dans les Yvelines, un clivage entre les maires semble se faire jour entre les partisans de la ligne 18 (mettant en avant les JO et la candidature parisienne à l'Exposition Universelle en 2025) et les adversaires (soulignant la consommation de terres agricoles, l'imperméabilisation des sols et le surdimensionnement du système de transport).

Un virus contagieux

EOLE et le Grand Paris Express n'ont pas le monopole de la dérive des calendriers : le projet de téléphérique entre Créteil et Villeneuve Saint Georges est lui aussi susceptible d'être retardé : la mise en service était annoncée en 2021 mais il n'y a toujours pas de schéma de principe validé et l'échéance de l'enquête d'utilité publique semble elle aussi montée sur glissières...

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18 décembre 2017

Régio2N : 9 rames supplémentaires

Ile de France Mobilités a décidé de commander 9 rames supplémentaires, dont 4 pour la ligne N (réseau Montparnasse) et 5 pour la ligne R (réseau sud-Est). Pour la ligne N, on attend toujours la confirmation de l'engagement des Régio2N sur la mission Mantes la Jolie et sur la politique d'arrêt en fonction de la hauteur des quais d'Epône-Mézières : s'ils sont rehaussés à 760 mm, l'arrêt de ces trains sera possible. S'ils sont rehaussés à 920 mm, pour un accès de plain-pied au RER E, alors la ligne N ne pourra plus desservir Epône. Ce serait tout de même regrettable car un quart des voyageurs de cette gare utilise la ligne N.

18 décembre 2017

Ligne 11 : le renouvellement du matériel est lancé

Enfin ! Les MP59, le plus vieux matériel du réseau parisien, affichant 54 ans au compteur, voit enfin poindre l'échéance de la retraite. Une première commande de 20 rames MP14 de 5 voitures avec conduite manuelle a été officialisée par Ile de France Mobilités, pour un montant de 187,3 M€. Une seconde tranche de 19 rames est prévue pour le prolongement des Lilas à Rosny sous Bois. Pour l'instant, pas d'annonce sur les besoins liés au dernier prolongement, de Rosny à Noisy-Champs.

L'image est d'autant moins contractuelle que la vue présente une rame automatique, alors que la ligne 11 sera exploitée avec conducteurs, du moins tant qu'elle n'est pas prolongée jusqu'à Noisy-Champs, mais la communication n'est pas très claire. On notera aussi la déclinaison de la nouvelle livrée francilienne, faisant revenir le bleu sur le métro, qui avait été remplacé par le vert jade en 1992.

12 décembre 2017

Francilien, Régio2N : nouvelles lignes, nouvelles couleurs

Sur le groupe II de Paris Saint Lazare, le service annuel 2018 est marqué par l'introduction de Franciliens sur la mission Paris - Versailles Rive Droite. Un premier contingent de 20 rames est en cours de livraison. La mission Saint Nom la Bretèche en bénéficiera après l'été, lorsque seront terminés les travaux de renouvellement du tablier du viaduc de Marly le Roi, afin de supporter les nouvelles rames plus lourdes que les Z6400.

Sur la ligne R, les 6 premiers Régio2N font leurs débuts sur les navettes Melun - Montereau par la rive droite de la Seine avant de prendre possession des relations Paris - Montereau et Paris - Montargis. Il sera ainsi mis définitivement fin aux prestations des Z5300 (après 52 ans de service pour les plus anciennes) tandis qu'un jeu de mutations au sein de la famille Z2N pourra débuter avec pour conséquence in fine le début de la réforme des Z5600 mises en service en 1983.

L'arrivée du Régio2N consacre le choix d'adapter le type de matériel roulant aux missions assurées et aux caractéristiques de l'infrastructure, notamment la hauteur des quais. Sur la ligne R, les quais sont à 550 mm et les trains desservent des quais partagés avec des TER, voire des TGV à Paris-Lyon, donc le dogme du quai à 920 mm, tenace en Ile de France, était inenvisageable.

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Melun - 12 décembre 2017 - Les Régio2N font leurs débuts sur la navette de rive droite de la Seine entre Melun et Montereau avant de prendre en charge les mission Paris - Montargis et Paris - Montereau. La rame 005R n'a pas encore reçu les pelliculages bleus sur la face avant et l'axe des portes. © M. Falcou

Il sera facile de repérer ces nouvelles rames. Elles arborent la nouvelle livrée Ile de France Mobilités basée sur un nouvel assemblage des 2 tons de gris déjà présents sur l'ancienne décoration, mais la rupture la plus visible est le choix d'un bleu ciel métallisé et non plus du "carmillon" de la SNCF. Désormais, seul le logo permet d'identifier l'opérateur ainsi réduit à la portion congrue. On note aussi l'analogie avec la livrée du MI09 avec la bande bleue "IDFM" verticale sur l'axe des portes.

On va essayer de vous photographier cela mais si vous dénichez ces rames pour l'instant plutôt rares, vous pouvez nous envoyer vos clichés à l'adresse ortf.ferroviaire(at)yahoo.fr !

11 décembre 2017

Nouveaux horaires 2018 : vous appelez cela un progrès ?

Les nouveaux horaires 2018 sont donc entrés en vigueur hier et il est maintenant possible d'examiner en détail la réalité des améliorations tant vantées par la SNCF et Ile de France Mobilités.

Pour mémoire, cette nouvelle desserte est liée à la réduction d'offre sur le RER A, passant de 30 trains à 27 trains par heure, avec un espacement de 2 min 20 en pointe du matin et de 2 min 30 en pointe du soir. A la clé, des missions espacées de 12 minutes au lieu de 10, une offre intégralement omnibus et un décroisement des missions : désormais, les trains de Cergy et Poissy vont vers Boissy Saint Léger tandis que les trains de Saint Germain en Laye vont vers Chessy.

Première desserte à passer au crible, la nouvelle offre sur l'axe Paris Saint Lazare - Cergy le Haut, dont on rappelle qu'en pointe, elle perd 2 trains par heure et par sens avec un cadencement à 12 minutes au lieu de 10, et en rendant omnibus la mission Cergy le Haut. Ou comment faire croire qu'on améliore l'efficacité de la desserte en supprimant des trains aux heures où les franciliens en ont le plus besoin...

En journée, un train par heure est prolongé à Cergy le Haut, mais ce train ne dessert pas - mystérieusement - Maisons Laffitte. Une offre politique, qui ne correspond pas à grand chose de logique : en zone dense, entre un train par heure et rien, il n'y a pas grand écart !

Le tableau ci-dessus donne un aperçu édifiant du "progrès" apporté par le nouveau service. Exemple pris dans le sens pair (vers Paris) du lundi au vendredi.

SA2018-L3

Côté robustesse, on repassera car cette grille reproduit en pointe les mêmes défauts que l'ancienne, à savoir un départ de la mission Nanterre Université juste derrière la mission Cergy, avec un espacement en 9/3 ou 8/4, alors que le nouveau concept en base 12 minutes aurait du se traduire par une grille montée avec des intervalles de 6 minutes pour le coup bien plus robustes. Dans le nouveau schéma, la mission Cergy venant boucher un trou de 9 minutes, elle risque d'être particulièrement sollicitée alors que la mission Nanterre circulera avec une faible occupation. La mission Nanterre suivant à 3 ou 4 minutes, le moindre retard du train de Cergy sera fatal à la ponctualité de la mission Nanterre sauf si - magie de Noël - était adopté le principe d'un départ par définition à l'heure de la mission Nanterre, quitte à inverser l'ordre de succession des trains. Mais on a passé l'âge de croire au Père Noël !

Plus grave, vous l'aurez constaté, mis à part en heures creuses et encore, le sacro-saint principe du cadencement vole en éclats. A l'heure de pointe, il n'y a absolument aucune répétitivité des minutes de départ. Cette dégradation de la lisibilité de l'offre va complètement à l'encontre des règles de base d'une bonne exploitation en zone dense.

Pire, avec 2 trains de moins par heure, on imagine encore moins bien les conséquences d'un train supprimé ou limité à Bécon les Bruyères : cet expédient risque d'avoir encore de beaux jours devant lui tant cette nouvelle grille nous semble aller à l'encontre de la performance et d'une exploitation de qualité. Accessoirement, les temps de parcours ont encore augmenté : une minute perdue entre Paris et Nanterre, certainement à la faveur d'un allongement des temps de stationnement...

Le week-end, l'alternance stricte des missions Nanterre et Maisons Laffitte toutes deux cadencées aux 20 minutes, donnant un espacement de 10 minutes entre Paris et Nanterre, est remplacé par une succession alambiquée en 13/7 totalement illisible pour le voyageur et qui déséquilibrera mécaniquement la charge entre les trains. Enfin, en soirée, la desserte du RER A à la demi-heure vers Cergy et Poissy reste notoirement insuffisante.

Mais nul doute que la SNCF saura nous vanter les mérites de cette nouvelle desserte...

Explication, fournie après la parution de cet article par l'un de nos lecteurs (merci à lui) dans les commentaires ci-après : le matin, la grille du RER A fonctionne selon un intervalle de 2 min 20, qui ne permet pas de fonctionner avec les terminus de Nanterre Université et de Cergy dans une réelle base de 12 min. En revanche, le soir, le RER A étant à 2 min 30 d'intervalle, il a été effectivement possible d'espacer plus régulièrement les départs sur le groupe III.

Nous évoquerons prochainement la ligne R, sur laquelle la grille a évolué également vers un décadencement pas vraiment glorieux...

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8 décembre 2017

40 ans de RER

Il y a 40 ans, le RER faisait la une de l'actualité. La preuve ! En consultant les archives de l'INA, on note qu'il a fait l'ouverture des journaux des 3 chaînes de télévision le jour de l'inauguration, le 8 décembre 1977, mais qu'il est aussi présent dans les jours précédents avec des reportages sur la traversée de Paris à 100 km/h (La Défense - Noisy le Grand en 20 minutes), ou la présentation de la gare de Châtelet Les Halles, alors la plus grande station de métro du monde.

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Roger Gicquel sur TF1, Patrick Poivre d'Arvor sur Antenne 2 et Francine Buchi sur FR3 : entre le 6 et le 8 décembre 1977, la mise en service du RER, plus exactement de la double jonction Auber - Nation et Luxembourg - Châtelet Les Halles, a largement été couverte par les trois chaînes de télévision. Il est vrai que le Président de la République avait lui-même pris les commandes de la rame inaugurale !

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Paris - Station Auber - 8 décembre 1977 - "Giscard à la barre" disait le slogan : le président de la République s'était fait une spécialité dans la conduite des rames inaugurales, ici aux commandes d'un MS61, le matériel par excellence du RER à sa création. (Archives Les Echos).

Aujourd'hui, le RER est fréquemment associé aux tracas de la vie quotidienne : RER rime un peu trop souvent avec galère. Cette situation résulte avant tout du formidable succès qu'il constitue indiscutablement, au point d'en être aujourd'hui victime. Bien sûr, les deux opérateurs, la RATP et la SNCF, peuvent toujours progresser mais la technique ne peut pas tout, surtout quand elle requiert des milliards d'euros.

L'urbaniste a aussi son mot à dire : la crise de l'exploitation des RER résulte aussi de choix d'aménagement de la région parisienne remontant à la fin des années 1950, quand le général De Gaulle avait demandé au préfet Paul Delouvrier de "mettre un peu d'ordre dans ce bordel". Le déséquilibre dans la distribution spatiale de l'habitat et de l'emploi est une cause structurelle de ces grandes transhumances quotidiennes. Comme nous l'avons déjà dit à transportparis, "le RER A vivrait mieux si un tiers des emplois de La Défense se situaient à Noisy le Grand".

On pourra aussi s'intéresser au phénomène sociétal qui considère que le travail commence pour beaucoup à 9h et s'achève à 18h alors qu'une modulation des horaires aurait un effet significatif sur le traitement de l'hyperpointe. Dans le même axe de réflexion, les effets du télétravail pour une partie de la population mériteraient d'être évalués au regard des investissements éludés ou significativement différés. Le tout avec un effet non nul sur la qualité de vie privée et professionnelle...

Naturellement, le technicien ne sera pas au chômage, car l'amélioration des RER passera aussi par une révision de la conception de l'offre : les schémas plus ou moins complexes comme ceux des RER C et D devront être simplifiés, quitte à faire des choix délicats, mais dans l'objectif d'améliorer globalement le fonctionnement de ces lignes. Le renouvellement du matériel roulant, l'introduction de nouveaux systèmes d'exploitation, le pilotage automatique sur les sections centrales, la modernisation des gares seront assurément au menu de la prochaine décennie.

Et l'urbaniste de revenir au galop pour demander à ce qu'on n'oublie pas l'intermodalité, la coordination des modes de transport, l'intégration de ce qu'on qualifie de "nouvelles mobilités", le développement de services en gare pour valoriser les interstices dans la chaîne des déplacements et bien évidemment une articulation entre les projets urbains et leur desserte par les transports en commun.

Il est plus que temps car tant le prolongement du RER E que la réalisation du Grand Paris Express ne feront au mieux qu'absorber l'évolution du trafic d'ici à leur mise en service (à coup de milliards). Lors du colloque organisé par la RATP le 4 décembre dernier, Alain Krakovitch, directeur de Transilien, a évoqué la perspective - inquiétante ! - d'un RER D à 900 000 voyageurs par jour en 2030, contre 650 000 actuellement avec les difficultés que l'on sait...

Difficile de dire ce que sera le RER dans 40 ans mais du moins peut-on espérer que dans 10 ans, il aura réussi son évolution technologique et qu'on aura su tirer les enseignements d'années passablement difficiles pour inciter la société à penser différemment son rapport aux réseaux de transport, jusque dans les choix d'aménagement du territoire, mais aussi l'organisation de l'équilibre indiividuel entre les temps personnel et professionnel. Elus, opérateurs, employeurs, urbanistes et franciliens : chacun peut contribuer à cette nouvelle ère du RER. Il faut se l'avouer : ce ne sera pas facile !

Retrouvez nos différents dossiers sur RER A, RER B, RER C, RER D, RER E.

7 décembre 2017

Parc bus RATP : après les hybrides ?

Après la décision d'Ile de France Mobilités d'arrêter les commandes d'autobus hybrides au vu de leur faible avantage économique, l'avenir de la motorisation du parc de la RATP est assez incertain. Le Plan Bus 2025 de l'entreprise a pour cible un équipement à 80% en véhicules électriques... mais encore faudrait-il que le marché s'agite. Et pour qu'il s'agite à une échelle aussi vaste que celle de la RATP, les zones d'ombre sont encore nombreuses, à commencer par l'autonomie, le type de recharge, la dépendance vis à vis de systèmes captifs de captage du courant, le coût de possession des véhicules et de leurs batteries. Pour l'instant, seule la ligne 341 est équipée de Bluebus électriques et 3 autres lignes de la RATP (72, 115 et 126) ont été annoncées avec différents types de captage, mais on peut tout de même considérer que vue la taille du parc de la RATP, il sera difficile de juxtaposer durablement différentes solutions techniques et qu'il faudra donc choisir... En l'état actuel, cette sélection est difficile.

Les dernières livraisons d'autobus hybrides sont en cours : ainsi, le parc sera constitué de 800 voitures dont :

  • 237 GX337
  • 16 Citélis 12
  • 187 Urbanway 12
  • 191 Lion's City
  • 153 Urbanway 18
  • 14 GX427
  • 2 GX437

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Courbevoie - Avenue Marceau - 27 novembre 2017 - Au final, la part des hybrides ne dépassera pas 17% du parc de la RATP. Les amateurs pourront donc s'amuser à les traquer hors de leurs lignes habituelles : voici un exemple avec ce GX337 du dépôt de Charlebourg sur la ligne 176 alors qu'il est affecté habituellement à la ligne 73. © transportparis

En attendant, la filière au gaz naturel profite de ce flou électrique puisque, après les 104 Lion's City, débutera prochainement la livraison de 48 Urbino 18, constituant la première percée de Solaris à la RATP. En outre, elle a récemment attribué un marché plafonné à 200 véhicules à IvecoBus qui placera des Urbanway 12.

3 décembre 2017

CDG Express : le Sénat rejette l'avance de l'Etat

Un rebondissement de plus dans le dossier CDG Express : le Sénat retoque l'amendement voté le 16 novembre dernier, autorisant un prêt de 1,7 MM€ de l'Etat au groupement maître d'ouvrage du projet. Les élus du Val d'Oise sont à l'initiative de cette démarche, craignant que l'Etat n'ait décidé de couler la ligne 17 du Grand Paris Express. La discussion déjà bien engagée suite à notre étude sur la desserte de Roissy ne s'essoufflera pas de sitôt !

30 novembre 2017

Tram T3, T5, T6, T7 et T8 : dossiers mis à jour

Suite des mises à jour de nos dossiers sur les tramways avec l'actualisation des pages consacrées aux lignes T3, T5, T6, T7 et T8.

Sur T3, les chantiers vont bon train sur l'extension entre les portes de La Chapelle et d'Asnières, tandis que les études sont en cours sur ce qui serait l'ultime développement (pour l'instant ?) entre les portes d'Asnières et Dauphine. Néanmoins, il nous semble toujours aussi nécessaire de réaliser la section Pont du Garigliano - Porte d'Auteuil.

Pour T5 et T6, il faut se résoudre à la réalité : la pérennité du Translohr est de plus en plus incertaine et les déclarations des élus clermontois, osant clairement afficher qu'il faudra peut-être changer de système de transport, comme cela sera le cas à partir de janvier prochain à Caen, ne peuvent être ignorées en Ile de France. T5 est de trop faible capacité et T6 devra fatalement être connecté - ne serait-ce que pour mutualiser les moyens de maintenance des installations - au T3 d'une part et au T10 d'autre part.

Pour T7, le demarrage est tout juste conforme aux prévisions, alors que les autres lignes se portent mieux. La confirmation du prolongement à Juvisy devrait marquer le réel décollage du trafic, pour faciliter la liaison entre le sud Essonne et les zones d'emplois autour de l'aéroport d'Orly.

Enfin, T8 devrait probablement voir le prolongement à Paris (gare Rosa Parks) connaître un sérieux coup d'accélérateur puisque le tracé sera situé au coeur du village olympique. Quoi qu'il en soit, l'accompagnement de la transformation urbaine du sud de La Plaine Saint-Denis et de cette frange d'Aubervilliers justifie sa réalisation, désormais prévue en 2023. On attend en revanche d'y voir plus clair sur les modalités d'aménagement du terminus à Rosa Parks compte tenu de l'arrivée de T8 prévue "par en-dessus", devant descendre de la rue d'Aubervilliers sur l'esplanade où se situe la station du T3.

26 novembre 2017

Tram T12 : dossier mis à jour

Un peu de toilettage dans nos dossiers afin d'actualiser leur contenu. Puisqu'il semble commencer à se passer des choses sur le projet de tram-train Versailles - Massy - Evry, alias T12, avec le début des travaux du débranchement dans le secteur d'Epinay sur Orge, il était temps. C'est aussi l'occasion de soulever quelques sujets délicats, comme par exemple l'insertion du fret sur la Grande Ceinture et les effets du blocage de l'opération Massy - Valenton sur les modalités d'exploitation.

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